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Tlemcen: Les commerces du centre-ville rouverts

par Khaled Boumediene

Soulagés et plutôt ravis, les commerçants de Derb Sidi-Hamed, El Kissaria, Blass El Khadem, la rue Basse, Bab El Djiad et El Medress ont rouvert, mardi dernier, les portes de leurs magasins après près de 12 jours d'interruption suite aux mesures de prévention prises par les autorités de la wilaya de Tlemcen, pour freiner la propagation du coronavirus. Heureux, aussi, les clients fidèles qui ont retrouvé un semblant de vie normale. Avec cependant maints dispositifs et gestes barrières à acquérir. A la veille de cette fête de l'Aïd El Adha, les clients se sont pressés pour faire leurs emplettes dans les commerces, essentiellement de prêt-à-porter et d'alimentation générale. De quoi permettre aux dizaines de commerçants de cette grande zone commerciale de la ville de Tlemcen de retrouver le sourire après les journées atones qui ont suivi la décision de fermeture de leurs commerces par un arrêté du wali. «Ouf ! Nous sommes soulagés par cette surprenante décision de réouverture de nos commerces. Nous remercions les responsables de la wilaya d'avoir écouté nos doléances pour reprendre nos activités commerciales. Le centre-ville ne peut pas fonctionner sans nous.

Mais nous allons essayer de rattraper un peu le manque à gagner et les pertes dues à la fermeture de plusieurs jours», confient plusieurs commerçants du centre-ville de Tlemcen. La clientèle est revenue petit à petit dans les boutiques de vêtements pour faire son shopping. A El Kissaria et Derb Sidi-Hamed, les bijouteries, les parfumeries et certaines boutiques de mercerie sont désormais accessibles aux clients et clientes qui peuvent choisir leurs produits. Sourire sous le masque et grand geste d'accueil (sans contact), Chiali, vendeur de vêtements, a tout repensé. «Masque pour tout le monde, gel hydroalcoolique à l'entrée, grandes panières pour déposer vêtements et sacs et un marquage au sol pour respecter la distanciation physique de ses clients», énumère M. Chiali. Un sacré changement d'habitude qui a nécessité un petit investissement. «On est obligé. Il faut gérer le flux de clients dans nos magasins mais aussi être très vigilant sur l'aspect sanitaire pour les clients et pour nous. On doit contribuer nous aussi dans la lutte contre le virus.

Mais les clients doivent jouer le jeu. Ils doivent mettre un masque avant d'entrer», analyse-t-il. Un autre propriétaire d'une boutique de bijoux fantaisie à Derb Sidi-Hamed rassure : «Nous faisons tout notre possible pour appliquer les mesures de prévention imposées par les pouvoirs publics, car il y va de notre vie et de la vie de notre clientèle. Moi, par exemple, je n'accepte pas plus de deux clients et pas de clim dans ma boutique malgré la canicule qui sévit cet été. La clientèle revient dans ma boutique petit à petit mais les règles ont changé. On essaie d'obliger à chaque fois nos clients à porter le masque et à laver les mains avec du gel. Parfois, on est obligé de faire patienter des clients sur le trottoir, car il n'y a pas assez de place pour tout le monde dans la boutique». Pour de nombreux clients rencontrés à El Medress, cette réouverture est très attendue, mais «la crise sanitaire que nous vivons cet été est très compliquée pour nous surtout avec la canicule qui règne aujourd'hui sur toute la région. La chaleur est difficilement supportable sous les masques. Par plus de 35 °C, ça tient chaud et ça gêne pour respirer. Mais on est obligé de les porter, on doit se protéger des risques de contamination par le coronavirus», disent-ils.