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«Le confinement total n'est pas une solution»: Le wali appelle la population à faire preuve de civisme

par J. Boukraa

Le wali d'Oran a encore une fois lancé un appel aux comités de quartier, mouvement associatif et aux imams de mosquées pour se mobiliser et s'impliquer davantage dans la sensibilisation de la population pour lutter contre la pandémie du coronavirus. «Même si la situation épidémiologique à Oran est maîtrisable, il reste beaucoup à faire», a-t-il indiqué, lors de son passage sur les ondes de la radio locale, mardi en fin d'après-midi. M. Djellaoui, qui n'a pas manqué de saluer le corps médical, la protection civile et les services de l'ordre... pour leurs efforts dans la lutte contre le coronavirus, a annoncé que «sur 1.810 patients, 70% des malades sont guéris, 27,5% sont hospitalisés et 2,5% sont malheureusement décédés. 80% des personnes décédées sont âgées de plus de 50 ans et soufraient de maladies chroniques». Pour ce qui est de l'augmentation du nombre de nouveaux cas ces derniers jours, cela est dû, selon M. Djellaoui, à l'augmentation des capacités de dépistage. «Avant, pour chaque cas positif ont dépistait 4 personnes asymptomatiques de son entourage, actuellement, ont dépiste 12 personnes. Cela s'ajoute au comportement des citoyens qui ne respectent pas les mesures de prévention», a-t-il précisé, en appelant la population à plus de civisme. «Le citoyen doit comprendre que la maladie est là et on doit changer nos comportements pour pouvoir sortir de cette situation pénalisante. Il ne faut pas attendre les sanctions.

Le port de la bavette et le respect des mesures de confinement peuvent nous faire sortir de cette situation. J'avoue que ce n'est pas toujours évident de porter une bavette ou de ne pas sortir, mais on est obligé de le faire. Le confinement total n'est pas une solution. Il a beaucoup de retombées économiques sur de nombreuses familles. La situation doit être gérée autrement. Mais je ne peux pas me prononcer sur l'éventualité d'un confinement total ou pas. La décision répond à des considérations scientifiques. Le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus (Covid-19) est habilité à prendre de telles décisions», a-t-il précisé. «Rien, a fortiori, ne permet d'en pronostiquer la fin. Il faut sensibiliser les gens et les convaincre de respecter les mesures barrières. Beaucoup de gens ont contracté le virus, ils souffrent, des gens sont décédés. On a tous parmi nos proches, nos amis, nos connaissances, des personnes qui ont été touchées par le virus, certaines sont mortes», a-t-il ajouté. Abordant le volet de la disponibilité d'oxygène et, en particulier, la vidéo qui a fait le tour de la toile montrant un professeur dénonçant le manque d'oxygène au niveau du CHUO, M. Djellaoui a affirmé que le problème ne se pose pas. «Le propriétaire de deux usines d'oxygène à Ouargla et à Oran est prêt à répondre aux besoins en oxygène. Il y a aussi d'autres usines à Oran. Le problème est réglé en coordination avec les gestionnaires du CHUO qui disposent d'un stock important de cette matière. Même si ce problème temporaire se posait dans le passé, je ne tolère pas que ça se reproduise. Je contrôle quotidiennement la situation au niveau des hôpitaux et je réponds aux besoins», a-t-il rassuré.