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Cité des 100 logements sociaux de Bouisseville: Les habitants attendent le gaz de ville depuis huit ans

par Rachid Boutlelis

La consternation et le désappointement se lisaient sur les visages d'un groupe de locataires de la cité des 100 logements sociaux, sise sur les hauteurs de la localité de Bouisseville, dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El-Turck, qui ont pris attache avec le journal et ce, après avoir eu recours à tous les droits que leur confère la loi de la République. Nos interlocuteurs ont tenu à dénoncer, vivement, en premier l'absence du raccordement au gaz de ville et le revêtement de la chaussée à l'intérieur comme à l'extérieur de leur cité. « Nous avons été relogés en 2012, et depuis nous attendons un hypothétique branchement au gaz de ville dans notre cité. C'est inadmissible ! Tous les responsables locaux, qui se sont succédé, ces huit dernières années, nous ont promis de résoudre ce sordide problème. Mais aucun d'eux n'a honoré ses engagements. Ils s'en tamponnent fort civilement le coquillard de notre morbide situation et ils ne le cachent d'ailleurs pas.

Nous avons, à plusieurs reprises, saisi les responsables concernés, à travers des requêtes, sans hélas recevoir une réponse concrète à nos doléances » se sont indigné nos interlocuteurs, avec dépit. Il importe de noter, qu'une cérémonie de remise des clés pour les bénéficiaires de ces 100 logements sociaux, présidée par l'ex-wali d'Oran, M. Boudiaf, a été concoctée, en 2012, pour le relogement des familles, qui se débattaient dans l'habitat précaire, dont 47 d'entre elles occupaient des masures, érigées à l'intérieur de l'ex-camping de toile de la localité de Claire Fontaine, qui a été transformé en jardin public. « Lors de notre installation dans nos nouveaux logements en 2012, les responsables de l'époque ont affirmé, sans sourciller, que nos foyers seront raccordés au gaz de ville au plus tard dans une semaine. Huit ans après, nous attendons toujours », ont ajouté nos interlocuteurs d'un ton laborieusement sarcastique. Un ridicule outrancier qui attise l'ire du plus imperturbable. « Nos logements sont envahis par la poussière, provenant des chaussées ressemblant à s'y méprendre aux sentiers de charretiers et cela se répercutent négativement sur la santé de nos enfants. Il est temps de nettoyer les écuries d'Augias pour restaurer notre cadre de vie », ont encore martelé des locataires, sidérés au plus haut point, de ladite cité, qui est ignorée, pour des raisons inexpliquées, depuis sa réception en 2012 par les opérations d'aménagement pour l'amélioration du cadre de vie, qui ont depuis ciblé plusieurs zones de la municipalité d'Aïn El-Turck.