La «bombe»
de la semaine a été lâchée par le tout nouveau SG de l'ex-parti unique qui a
déclamé sans sourciller que le «FLN n'a jamais soutenu le 5ème mandat de
Bouteflika» ! Mais si un escalier se balaie du haut vers le bas, le dénommé Baadji fait comme celui qui veut sa «maison» en glissant toute
la poussière sous le grand tapis du salon !
Mais loin
du monde psychédélique de la «boulitique», le peuple
d'en bas se fait du mouron pour sa poche essorée. Après avoir traversé, la
langue tirée, la dure épreuve du Ramadhan et de l'Aïd, voici venue, sans crier
gare, la «douloureuse» des factures d'électricité si salées qu'elles emplissent
l'air d'une grosse dose d'électricité. Même le ministre en charge du secteur a
reconnu le niveau exorbitant des factures, promettant que des «facilités de
paiement seront accordées aux abonnés de Sonelgaz».
Mais l'on saura surtout que les dernières factures ont été calculées, à titre
forfaitaire, sur la base de l'ancien index, les agents préleveurs de Sonelgaz ne s'étant pas acquis de leur tâche, durant les
trois derniers mois en raison de la pandémie du Covid-19. Ce qui a amené un
internaute, sans doute sous l'emprise psychologique du confinement, à
s'interroger si l'Algérie, argent dépensé pour argent dépensé, ne devrait pas
construire des centrales nucléaires faute de centrales électriques ! Décrypté,
ce message veut dire que l'on n'a pas le droit de jouer aux richards quand on
ne mange pas à sa faim, même si le casse-croûte est payé par les autres. Un
autre «cybercultivé», naviguant à perte de souffle,
sur la toile tentaculaire, s'interrogeait comment la société de gaz et
d'électricité songe à exporter de la «lumière» vers d'autres pays, quand elle a
un mal fou... à éclairer sa propre lanterne ? L'autre «sonnerie», celle de Sonatrach, nous parle encore de l'importation de milliers
de tonnes de carburants dans un pays, lui-même assis sur un puits de pétrole,
grandeur nature. Encore heureux, comme dirait l'autre, que le commun des
Algériens n'est pas assez savant pour raisonner de travers. Ni assez philosophe
pour apprendre à mourir avec un (sou) rire jaune en pendentif. A rebours de la
Vérité toute simple, il y a ceux haut juchés sur les balcons, les yeux clos et
les oreilles bouchées : ils sont chargés de gérer le quotidien en noir et blanc
de l'Algérien lambda. Parce que dans leur génie (trans)
humain, ils continuent de tirer des plans sur la comète, en finissant toujours
par poser un cautère sur une jambe de bois. Mais qui sont-ils ces gens-là,
comme dit le poète du plat Pays ? Aussi vrai qu'un tonneau vide fait beaucoup
de boucan, combien de fois faudrait-il répéter que l'argent a peur du bruit et
le plus grand ennemi du mouvement est justement de tourner en sens giratoire
non obligatoire ? Un peu comme la peur du mouvement crée l'immobilisme, jusqu'à
faire du pays en entier une gigantesque salle d'attente... Enfin, question à
faire parler une carpe : l'Algérie a-t-elle un avenir... en Algérie ? Allez !
Offrez-moi un pont en or, et j'irai me coucher dessous !