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Selon le FCE: «80% des entreprises affectées par la crise sanitaire»

par Z. Mehdaoui

Le président du FCE, Sami Aigli, a affirmé hier que 80% des entreprises et PME sont directement touchées par la crise sanitaire qui sévit dans le pays et le monde entier.

Il appellera à cet effet à faire bénéficier toutes ces entreprises de prêts bancaires sans intérêts afin de surmonter la crise du coronavirus mais surtout préserver les emplois. S'exprimant sur les ondes de la radio chaîne 1, le patron du FCE a rappelé également la nécessité d'accélérer le passage à un nouveau modèle économique par la libéralisation des investissements, la levée des obstacles bureaucratiques, la numérisation du secteur financier et la réforme du système bancaire. L'Algérie, estime Sami Aigli, est désormais tenue d'accélérer la réforme de son système bancaire pour attirer la masse monétaire du marché parallèle, qui oscille entre 60 et 80 milliards de dollars, ajoutant que la création d'une dynamique économique et l'ouverture de nouveaux guichets des banques islamiques permettront sûrement à l'économie de sortir de la crise causée par l'effondrement des prix du pétrole et l'épidémie mondiale du coronavirus.

Le président du FCE a exhorté en outre à l'ouverture des opportunités d'investissement en mettant fin aux pratiques bureaucratiques. Sami Aigli rappelle que le FCE a déjà fait une trentaine de propositions pour mettre en place un nouveau modèle économique. Il a salué en outre les décisions économiques prises dimanche lors du Conseil des ministres, notamment l'augmentation du salaire minimum garanti à 20.000 dinars et l'annulation de l'Impôt sur le revenu global (IRG) pour les salaires inférieurs à 30.000. A ce propos, le président du FCE a indiqué que ces décisions apportaient des garanties vers une amélioration de l'économie, ajoutant que ces mesures étaient dans le sens de la justice sociale.

Sami Agli assure que le plan d'action évoqué par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa dernière rencontre avec les médias nationaux, sera exécuté par les membres du FCE.

Pour rappel, le Forum des Chefs d'Entreprise a toujours considéré que la question de l'investissement était une question plus complexe que celle de quelques aménagements de nature incitative, si opportuns ou si bien intentionnés soient-ils. Le développement de l'investissement demeure en effet inséparable, sur le long terme, de la nécessaire réforme globale de l'économie nationale et de la conception d'une véritable stratégie ciblant l'investissement, selon le FCE. Ce dernier soutient qu'il est nécessaire de travailler à la conception d'une telle stratégie d'investissement en prenant en compte des problèmes fondamentaux liés à la cohérence du processus d'ouverture à l'investissement international, à la diversification et à la réduction de la dépendance de l'économie nationale vis-à-vis des hydrocarbures, à la cohérence à établir entre politique commerciale externe et politique de promotion de l'investissement ou au traitement de la dimension des relations à mettre en place avec le système financier international.