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Réunion FAF-Clubs: La situation du professionnalisme en débat

par M. Zeggai

La réunion ayant regroupé le président de la FAF, les présidents des clubs de la Ligue 1 et six premiers clubs de la Ligue 2 s'est achevée avec l'adhésion de tous les présents au projet de la mise à niveau du management des SSPA et la gestion administrative et financière des clubs. Trois clubs, tous de l'Ouest, le MCO, le RCR et l'USMBA, n'ont pas assisté à cette séance de travail qui s'est déroulée en présence du président de la LFP et de Reda Abdouche, président de la direction de contrôle de gestion et de finance (DCGF), du représentant du MJS ainsi que les membres du bureau fédéral.

Deux points ont été débattus lors de ce conclave : la licence de club professionnel pour la prochaine saison et la mise à niveau du management des sociétés sportives par actions. Durant cette réunion, les intervenants ont donné des éclairages nécessaires pour ce qui est de l'assainissement des SSPA ainsi que l'accompagnement des clubs, notamment dans la perspective d'une certification ISO 9001, obligatoire pour répondre aux normes internationales et prétendre, bien sûr, à la licence de club professionnel.

Les débats ont également tourné autour des missions et le rôle qu'auront à jouer les instances du football pour accompagner les clubs afin de réussir ce projet de professionnalisation du football national qui se trouve dans une situation catastrophique depuis années. A cet effet, et dans le but de sensibiliser les clubs au nouveau mode de gestion professionnelle, des documents ont été remis aux représentants des SSPA présents. On suppose donc que tous les présents ont adhéré à la démarche de la FAF pour une meilleure gestion professionnelle à l'avenir.

Cette démarche est comme un nouveau départ. L'arrêté ministériel du 1er juillet 2010 a été aussi au centre des débats. Les représentants des clubs ont été sollicités pour l'application stricte de ce décret et de la réglementation algérienne. Pour cela, et après le constat amer de la situation catastrophique de la gestion administrative et financière des clubs effectué par la DCGF, des propositions ont été fournies aux concernés pour un meilleur équilibre. Pour sa part, le représentant du MJS a éclairé l'assistance sur les dispositions qu'entreprendraient les pouvoirs publics, notamment en matière de financement des clubs, en s'appuyant sur la réactivation d'un CAS (Compte spécial d'affectation) pour soulager un tant soit peu les clubs professionnels, dont la majorité sont confrontés à des crises financières sans précédent. Le représentant du MJS a clarifié les dispositions qu'entreprendraient les pouvoirs publics afin de prendre d'autres mesures durables et viables.

Si cette initiative a été bien accueillie par de nombreux observateurs, il n'en demeure pas moins que, pour la réussite de ce genre de projets, il est indispensable de mettre fin aux anciens réflexes afin d'assimiler une autre approche liée à la gestion de nos clubs d'une manière générale.

La réalité nous oblige à dire qu'il faudrait revoir les statuts, exiger des comptes et trouver un meilleur équilibre dans l'octroi des contributions financières pour mettre tous les clubs sur le même pied d'égalité.

Aujourd'hui, on a la certitude que le football algérien souffre d'un problème de mentalités. Il est impératif de travailler dans ce sens pour trouver de nouveaux mécanismes si l'on veut réellement sauver la jeunesse algérienne et lui inculquer les véritables vertus du sport en général et du football en particulier, devenu un véritable phénomène social et une économie avec tout ce que cela comporte comme projets, réflexions et décisions. Aujourd'hui, les dirigeants de clubs doivent savoir qu'ils sont investis d'une lourde responsabilité vis-à-vis de la jeunesse algérienne. Leur conscience est interpellée. La mise à niveau du professionnalisme est primordiale pour l'avenir du sport-roi, mais cela reste tributaire de nombreux paramètres. Avons-nous les compétences pour ce genre de projets ? Les dirigeants ont-ils réellement cette volonté de servir le football ? Les dirigeants ont-ils cette capacité et le réflexe de joindre l'acte à la parole ? Le football est le seul domaine où la réalité se trouve sur le terrain et à la portée de n'importe qui.