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«Faits et chiffres» de la guerre atlantiste en Libye

par G.O.

«Après que le régime de Kadhafi a pris pour cible la population civile, en février 2011, l'Otan a répondu à l'appel des Nations unies demandant à la communauté internationale de protéger le peuple libyen». En 2018, des analystes de la même Alliance susurraient que «le leader de la Jamahiriya a été assassiné par un pays membre...»

L'Otan écrivait sur son site en avril 2012 que « En mars 2011, une coalition de pays de l'Otan et de pays partenaires a entamé, dans le cadre de l'opération Unified Protector (OUP), des opérations visant à faire respecter un embargo sur les armes, à imposer une zone d'exclusion aérienne et à assurer la protection des populations et des zones civiles confrontées à des attaques ou à des menaces d'attaque en Libye. L'Oup s'est conclue avec succès le 31 octobre 2011. La situation en Libye s'étant encore détériorée, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté, le 17 mars 2011, la résolution 1973 par laquelle il condamnait « la violation flagrante et systématique des droits de l'homme, y compris les détentions arbitraires, disparitions forcées, tortures et exécutions sommaires ». La résolution introduisait également des mesures actives, et notamment l'imposition d'une zone d'exclusion aérienne, et autorisait les États membres, agissant autant que de besoin par l'intermédiaire d'organisations régionales, à mettre en œuvre « tous les moyens nécessaires » pour protéger les populations et les zones civiles libyennes. En application de la résolution 1973 du Conseil de sécurité, plusieurs pays membres de l'Onu ont pris des mesures militaires immédiates pour protéger les populations civiles, dans le cadre de l'opération Odyssey Dawn. Cette opération, qui n'était pas placée sous le commandement et le contrôle de l'Otan, était menée par une coalition multinationale (Qatar, EAU et Maroc compris ndlr) dirigée par les États-Unis.

Répondant à l'appel des Nations unies, qui demandaient que soit empêchée la livraison d'armes et de matériels connexes, l'Otan a décidé, le 22 mars 2011, de lancer une opération visant à faire respecter l'embargo sur les armes décidé à l'encontre de la Libye. Le lendemain, les navires de l'Otan opérant en Méditerranée ont commencé à bloquer les flux d'armes et de mercenaires empruntant la voie maritime en direction de la Libye. Les moyens maritimes de l'Otan ont arrêté et inspecté tous les bâtiments soupçonnés de transporter des armes, des matériels connexes ou des mercenaires à destination ou en provenance de la Libye. À l'appui de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'Onu, l'Otan a ensuite décidé, le 24 mars 2011, de faire respecter, au-dessus de la Libye, la zone d'exclusion aérienne prévue dans cette résolution. Cette dernière interdit tous les vols dans l'espace aérien libyen, à l'exception des vols humanitaires (...). Au total, les moyens aériens de l'Otan et des partenaires ont effectué plus de 26.000 sorties, soit une moyenne de 120 sorties par jour. Dans 42% des cas, ces sorties étaient des missions de frappe, qui ont endommagé ou détruit environ 6.000 cibles militaires. Au moment de sa plus haute intensité, plus de 8.000 hommes et femmes en uniforme participaient à l'Oup, ainsi que 21 navires de l'Otan en Méditerranée et plus de 250 aéronefs de tous types ».

Huit ans après, des analystes au niveau du quartier général de l'Otan avouent, comme pour l'Irak, que les Alliés ont mené des guerres sur la base de subterfuges confectionnés par leurs laboratoires pour supprimer physiquement deux leaders arabes connus pour leur haine de l'impérialisme, le sionisme et le néocolonialisme et pour leur force de caractère qui frôlait la mégalomanie. En 2018, ces mêmes sources ont avoué à des journalistes de la zone MENA que Maâmar Kadhafi a été assassiné par un pays membre de l'Alliance...