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Bouira: Les prix des viandes, fruits et légumes flambent

par Farid Haddouche

Les prix des fruits et légumes connaissent une ascension des plus disproportionnées ces jours-ci, notamment après l'appel à la grève générale diffusé sur les réseaux sociaux. Ainsi, hommes et femmes n'ont pas arrêtés de se ruer sur les marchés, supérettes et autres commerces pour s'approvisionner. Pour nous apercevoir, il nous a fallu faire une tournée à travers les commerces de la ville de Bouira. Nous nous sommes rendu compte de l'ampleur de l'augmentation des prix des fruits et légumes et de ceux des viandes blanches et rouges.

Pour le marché des légumes et fruits, il y a lieu de faire savoir que la courgette est affichée à 190 DA le kg, tandis qu'elle se vendait, quelques semaines de cela, à 100 DA le kg. La tomate qui s'étalait à 50 DA le prix du kilogramme, se vend à 100 DA le kg, le chou-fleur 100 DA, le brocoli au même prix, le poivron à 100 DA, le piment est cédé à 120 DA le kg, le fenouil 80 DA, tandis qu'il était livré à 40 DA, dernièrement. La pomme de terre à 75 DA, alors qu'elle s'affichait à 45 DA les jours d'avant, les haricots verts sont cédés à 240 DA le kg. Les prix des fruits sont dans la même lignée, où une augmentation des plus inégales est remarquée.

Le coût de la banane franchit les 350 DA le kg, alors qu'auparavant elle était livrée entre 250 et 280 DA le kg. La pomme locale de moindre qualité se paye entre 140 et 180 DA le kg, en revanche, la pomme importée et de plus meilleure qualité s'affiche à 250 DA le kg. Quant à la grenade qui est toujours présente sur certains étals est affichée à 220 DA le kg et la datte de piètre qualité est vendue à 700 DA le kg. Néanmoins, les prix des fruits restent souvent inabordables pour le consommateur.

Les viandes blanches connaissent également une montée des prix subite et déroutante. Il y a de quoi s'en offusquer lorsque nous savons que la viande de poulet est passée de 240 DA à 330 DA le kg. La viande de poulet n'a jamais été si coûteuse, à ce degré d'augmentation, même pendant la crise qu'a connue la filière avicole. La flambée des prix des viandes blanches et des fruits et légumes est devenue une pratique somme toute normale, en l'absence du mouvement associatif très puissant et présent sur le terrain. Car son essence est de protéger le consommateur, d'interpeller les services concernés sur l'exigence à prendre des mesures fiables pour contrer ces excès. Il y a toujours des solutions suggérées par des consommateurs, mais cela reste à titre individuel et sans effet. Comme à ce qu'il s'agit d'appeler au renforcement et à l'intensification des contrôles. Parce qu'une baisse des prix est vivement revendiquée par le consommateur qui continue à subir cette situation qui s'assimile à des assauts qui grèvent terriblement son porte-monnaie.