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Hay Coca à Bouamama: Des habitants protestent contre les coupures d'électricité

par D. B.

Des habitants du site d'habitat précaire de Coca dans le secteur urbain de Bouamama ont protesté, mardi, contre les coupures intempestives d'électricité.

Selon les protestataires, le recour à cette action de protestation fait suite à une coupure qui à touché le quartier pendant trois jours. «Ces coupures à répétition nous font vivre un véritable calvaire, notamment en période hivernale. Nous lançons un appel pressant aux autorités locales et aux services concernés pour régler ce problème définitivement.», assure un habitant du quartier. D'autres protestataires ont carrément exigé le relogement dans le cadre du programme de lutte contre l'habitat précaire qui à touché plusieurs quartiers sauf celui de Coca.

Toutefois, et selon des sources proches du secteur urbain, la Sonelgaz n'a rien à voir avec les coupures d'électricité, dans un site ou les branchements illicites sont légion et à l'origine de la haute tension qui cause des coupures d'électricité. Malgré tous les préjudices causés à la sonelgaz, les responsables de la société n'ont pas hésité à envoyer une équipe sur place pour s'enquérir de la situation. Il faut signaler que dans ce quartier comme dans plusieurs autres sites, les branchements illicites représentent 20% de pertes sur le réseau d'électricité et prolifèrent surtout dans les quartiers périphériques de la ville où des pirates sans scrupules se sont spécialisés dans le raccordement des bidonvilles contre une rémunération financière.

Pour la Société algérienne de distribution de l'électricité et du gaz d'Oran, le phénomène est très répandu au niveau de 20 zones réparties sur les localités : Coca, Hay Rocher à Bouamama, Sidi El Bachir, Kouchet El Djir, Douar Belgaid, Canastel, les Amandiers, El Barki. Près de 74 gigawatts sont piratés par quelque 32.000 consommateurs, ce qui représente 33 milliards de centimes. Un grand préjudicie qui pourrait être investi dans d'autres projets. Dans le même ordre d'idées, les équipes antifraudes procèdent aux vérifications des compteurs.

S'alimenter illégalement en énergie est devenu une activité courante connue par le commun de tous. Le branchement illicite est érigé en véritable mode d'emploi et les fraudeurs redoublent d'ingéniosité pour « voler » l'électricité. Les conséquences font que les postes de distribution publics sautent devant le très fort tirage, plongeant quelquefois des villages entiers dans le noir. L'article 350 du Code pénal - qui prévoit des amendes de 500 à 2000 DA et des peines d'emprisonnement allant de 1 à 3 ans - ne semble pas dissuader suffisamment les fraudeurs.

Le piratage de l'énergie cause des préjudices non seulement à l'entreprise mais aussi aux abonnés. La difficulté de l'entreprise ici c'est qu'elle est seule à lutter contre la fraude, puisque le population ne semblent pas être concernée par la chose. Pourtant, si un client est situé dans le même « réseau» qu'un fraudeur, il est aussi pénalisé. Les fraudeurs non seulement prélèvent l'énergie électrique mais ils endommagent également les équipements. Ils s'exposent aussi à l'électrocution. La fraude de l'énergie électrique peut mener à des courts-circuits et même provoquer des incendies comme c'est d'ailleurs souvent le cas au niveau des sites déjà cités.