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Aïn El-Turck: Les averses mettent à nu les défauts d'entretien des routes

par Rachid Boutlélis

Les dernières averses ont dévoilé, comme il fallait s'y attendre, le sordide état du réseau routier, tapissé en majorité de crevasses et nids-de-poule et l'absence d'une véritable opération de curage des avaloirs dans les quatre municipalités que compte la daïra d'Aïn El-Turck. Hier, au lendemain des averses, les habitants, vraisemblablement las d'attendre une hypothétique opération de restauration, ont spontanément mis la main à la pâte pour tenter de combler les nids-de-poule et les brèches sur les chaussées, abandonnées après des travaux effectués en sous-sol par des sociétés sous-traitantes, et où l'eau des pluies a formé de véritables marécages. Selon le constat établi sur le terrain, les habitants de St Germain, Paradis Plage, Claire Fontaine, Bouisseville ainsi que ceux des quartiers essaimés à travers le chef lieu, étaient affairés à recouvrir de déchets de matériaux de construction les crevasses répertoriées sur plusieurs points des chaussées. Les dernières pluies ont lamentablement mis à nu la déplorable dégradation de la voirie, sur la grande majorité des zones. En effet, un piteux spectacle agresse le regard du plus imperturbable. La dégradation de la voirie, synonyme de déperdition du cadre de vie qui va crescendo au fil des jours suscite l'ire de la population, plus particulièrement les automobilistes. Au moindre crachin, les boulevards et les rues se transforment en marécage en raison de l'absence d'entretien des avaloirs.

Ce sordide est exécrablement majoré par le squat du peu qui reste des trottoirs par des établissements de commerce sur lesquels certains gérants n'ont pas hésité à opérer des extensions illicites. En effet, en plus de cette flagrante transgression, qui semble avoir encore de beaux jours devant elle, les chaussées défoncées, criblées de nids-de-poule et de crevasses, sont à l'origine de beaucoup de désagréments pour la population. Le massacre, qui ne semble à priori pas encore près de cesser, est vivement dénoncé par les automobilistes qui se plaignent des gros dommages causés à leurs véhicules. «Le cardan de mon véhicule s'est carrément brisé lorsque ma voiture est tombé dans une crevasse pleine d'eaux dans le quartier de Bensmir. Nous autres automobilistes, nous nous acquittons régulièrement de nos droits et estimons donc légitiment que les responsables concernés nous renvoient l'ascenseur», a fait remarquer un automobiliste abordé à ce propos par Le Quotidien d'Oran.

Les mêmes déclarations ont été formulées par d'autres usagers dépités par la cruelle déchéance de la voirie. «Que font nos élus ? Qu'attendent-ils pour retrousser leurs manches jusqu'aux aisselles et rattraper le temps perdu dans l'hibernation ? Nous ne sommes pas en mesure de faire tout le temps le travail pour lequel ils sont rémunérés», se sont indignés des habitants de St Germain, qui étaient affairés à recouvrir des nids-de-poule sur la rue Mélinnette.