Jeudi dernier, les travailleurs
de l'EPIC PropCo ont entamé le quatrième jour de
grève en organisant un rassemblement massif devant le siège de l'établissement,
refusant de reprendre le travail sans la satisfaction de leurs revendications.
Des revendications qui portent essentiellement, selon des grévistes, sur
l'envoi d'une commission d'enquête, l'installation d'une section syndicale, la
revalorisation des salaires et autres droits des plus élémentaires, dont les
tenues de travail (absence de dotations de tenues vestimentaires réglementaires
; absence de vaccins contre les maladies). Le P/APC de la commune, ainsi que le
chef de daïra et le responsable de l'EPIC, ont vainement tenté de faire revenir
les grévistes à de meilleurs sentiments. Les responsables avancent que des
solutions aux problèmes soulevés existent, mais toutes leurs tentatives de nouer
un dialogue avec les grévistes ont échoué. «Nous demandons l'intervention du
wali en personne dans ce dossier», ont-ils clamé. Il est clair qu'il y a une
rupture de confiance entre les travailleurs et leur hiérarchie, et seule
l'intervention du wali peut parvenir au dénouement de ce conflit, dont les
conséquences commencent à se faire sentir dans les quartiers nord de la ville
de Constantine, Daksi, Ziadia,
Djebel El Ouahch? où les déchets s'amoncellent depuis
quatre jours.