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En parallèle a la régularisation de la cession des biens de l'Etat: Le DG de l'OPGI insiste sur le recouvrement des créances

par K. Assia

L'assainissement du parc immobilier de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) d'Oran, en application des directives du ministère de l'Habitat, a été au centre d'une séance de travail regroupant les cadres et les chefs d'agence de l'office. Ainsi et suite aux directives données afin de rentabiliser les biens publics, le directeur général de l'OPGI a insisté sur la nécessité d'assainir la situation relative au parc immobilier notamment après que de nombreux occupants de logements sociaux aient bénéficié des dispositions de désistement conformément aux textes réglementaires en vigueur. Le ministre de l'Habitat, de l'Uurbanisme et de la Ville avait instruit, il y a quelques mois, les OPGI à accélérer l'opération de cession et de vente des locaux commerciaux dans les cités de logements sociaux et participatifs. Ainsi, les chefs d'antennes ont été appelés à entamer l'opération d'assainissement et de régularisation. L'application, depuis janvier 2004 de la loi sur la cession des biens immobiliers, à travers le décret exécutif 03-269, a permis de céder plus de 1.600 unités immobilières sur les 34.832 que chapeaute l'OPGI de la wilaya d'Oran. Ainsi et pour simplifier l'opération, le ministère a initié, à partir d'août 2015, une nouvelle mesure de facilitation à travers la nouvelle circulaire n°629, du 31 août 2015, qui permet aux locataires voulant être acquéreurs d'un logement ou d'un local, mis en exploitation, avant janvier 2004, de se rapprocher, directement, des antennes des services de OPGI d'Oran sans se déplacer aux différentes daïras, pour déposer leurs dossiers. Cette mesure d'allégement initiée par le ministre de l'Habitat vise à encourager le procédé dans sa globalité puisqu'elle s'ajoute à d'autres facilitations dont le prix référentiel du m² qui est fixé à 12.000 au lieu de 14.000 DA. Une commission restreinte composée des services des Domaines, de l'OPGI, du CNL et de la direction du Logement a été mise en place pour étudier les dossiers des postulants. D'autre part, pour ce qui est des créances impayées, le DG de l'office a également insisté sur la nécessité de mobiliser tous les moyens afin d'augmenter le taux de recouvrement de ces créances auprès des locataires. L'office n'exclut aucune formule pour la réussite de cette campagne. Les agents procèderont au porte-à-porte à travers plusieurs quartiers d'Oran. Les locataires de biens immobiliers soit appartements ou magasins auprès de l'OPGI doivent désormais verser leurs dus dans l'immédiat afin d'éviter les poursuites judiciaires et les pénalités de retard.

Selon des sources proches de l'office, l'opération vise le recouvrement de pas moins de 400 millions de Da de redevances de loyers. Celle-ci a été précédée d'une campagne similaire lancée durant le 1er semestre et qui avait permis le recouvrement de quelque 300 millions de Da. A Oran, les créances globales détenues par l'Office de promotion et de gestion immobilière auprès de ses locataires s'élèvent à quelque 70 milliards de centimes. Le recours à la voie judiciaire motivé par le pic des factures impayées n'est pas écarté. Ce recours constitue l'ultime voie et commence par l'intervention de l'huissier de justice, en passant par la dernière mise en demeure. Depuis quelques années, l'Office a mis en ligne de mire le recouvrement de ses créances auprès des locataires, un véritable casse-tête pour les responsables de cette institution étatique.

Pourtant, l'OPGI accorde toutes les facilités aux locataires pour payer leurs redevances, à travers les tranches de remboursement, et selon la durée du retard. Malgré le prix bas de location du logement proposé par les Offices de promotion et de gestion immobilière, comparativement à celui pratiqué sur le marché, de nombreuses familles se trouvent dans l'impossibilité de régler leur dû, ou font carrément la sourde oreille. Ainsi, le F1 à moins de 1.000 DA, le F2 à1. 250 Da, le F3 à 1.700 Da et le F4 à moins de 2. 000 Da. Des tarifs jugés dérisoires par rapport à ceux appliqués ailleurs. Depuis 2014, l'OPGI a mis en place un plan d'action visant à récupérer ses créances cumulées auprès des mauvais payeurs à travers le territoire de la wilaya. Après l'instauration de ces mesures, l'OPGI a pu récupérer près de 30 milliards de centimes.

Le directeur général de l'Office a indiqué dernièrement que les créances ont atteint les 70 milliards de cts. Certains locataires n'ont jamais payé de loyer depuis l'attribution de leur logement remontant parfois à plus de 2 décennies, une situation qui n'a que trop duré et qui met en péril aujourd'hui les équilibres de gestion de l'OPGI.