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La commission des choix de terrains à pied d'œuvre: Lancement prochain des travaux de 400 logements sociaux à Aïn El Turck

par Rachid Boutlelis

  En perspective du lancement d'un nouveau programme de quelque 400 logements sociaux dont a bénéficié la daïra de Aïn El Turck, une commission pour le choix des assiettes foncières, a été installée sur instruction du wali d'Oran, a-t-on appris hier de sources proches de l'APC de Aïn El Turck. Cette commission sillonnera les quatre communes de la daïra pour prospecter des terrains pouvant accueillir des programmes de logements sociaux. Les propositions de la commission seront adressées à la wilaya pour un choix définitif des sites.

Pour parer au déficit en matière de logements sociaux au niveau de la daïra de Aïn El Turck, le wali d'Oran avait instruit, il y a une quinzaine de jours, les services concernés pour le choix d'une assiette pour le lancement d'un projet de 400 logement sociaux au profit des mal-logés. Cette décision a été prise à l'issue d'une réunion présidée par le chef de l'exécutif, consacrée aux doléances des habitants de cette daïra.

En effet au lendemain de sa visite dans la daïra de Aïn El Turck, et après avoir écouté les doléances des citoyens, le wali d'Oran a présidé une réunion de l'exécutif de wilaya en présence du chef de daïra. Selon un communiqué de la cellule de communication de la wilaya, lors de ce « conclave », le wali a appelé les services de la commune à reprendre impérativement les projets structurants à l'arrêt. Il a aussi donné des directives strictes aux services de l'Office de la promotion et de la gestion immobilières (OPGI) afin de prendre des dispositions quant à l'accélération dans l'exécution des travaux au niveau des projets de 300 logements et 150 logements sociaux ainsi que la finalisation de choix des assiettes de terrains pour le nouveau projet de 400 logements sociaux. Il faut signaler que l'insignifiante offre de quotas de logements sociaux, par rapport à la forte demande, a grandement contribué à l'avancée effrénée de la bidonvilisation dans la contrée côtière d'Aïn El Turck. En effet, selon une source proche de ce dossier, deux projets en phase de réalisation d'un total de 750 logements sociaux dans la municipalité d'Aïn El Turck et de 100 dans celle de Bousfer seulement, ne pourront certainement pas répondre à plus de 7.000 demandes déposées dans cette contrée qui est confrontée à une démographie galopante et où est répertoriée une multitude de bidonvilles. Les constructions illicites dont le nombre flirtent avec les 15 000, qui ne cessent de foisonner au fil des jours à une folle cadence, sur le domaine forestier, domaniale où encore sur les plages, ne sont finalement que le fruit d'une gestion inappropriée, dépourvue d'expérience et entachée de complaisance qui a entravé ces dernières années la bonne marche du travail dans ce secteur névralgique.

Le phénomène de la bidonvilisation n'a, de ce fait, épargné aucun espace dans cette prestigieuse contrée côtière qui a beaucoup perdu de son aura d'antan et qui, ironie du sort, a été choisie comme zone d'appui pour les Jeux Méditerranéens, qu'organisera la capitale de l'Ouest en 2021. « C'est une zone touristique qui aurait du être gérée par des professionnels jouissant d'une certaine expérience dans le domaine du balnéaire. Malheureusement, aujourd'hui c'est difficile, voire impossible de redorer le blason de cette contrée qui méritait beaucoup mieux et qui aurait pu contribuer, à travers une gestion adéquate de cette zone, à promouvoir le secteur du tourisme, l'un des poumons économiques du pays », a commenté un topographe à la retraite, ancien habitant du village de Cap Falcon, abordé à ce sujet par Le Quotidien d'Oran. Selon le constat établi sur le terrain par Le Quotidien d'Oran, presque toutes les plages de cette prestigieuse côte, qui jadis faisait pâlir de jalousie les gérants des stations balnéaires du vieux continent, ont été lamentablement défigurées par les hideuses masures construites illicitement avec du parpaing et de la tôle ondulée. De St Roch jusqu'à Bousfer, aucune plage n'a été épargnée par cette transgression qui ne semble plus émouvoir quiconque, et ce serait même devenu une activité commerciale comme tant d'autres, gérée par des réseaux bien organisés, vantant le bénéfice de la complaisance.