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33ème vendredi de mobilisation populaire: La rue persiste et signe

par M. A.

Les manifestants ont occupé les espaces publics à Alger, et à travers les grandes villes du pays, pour le 33ème vendredi de mobilisation populaire, pour réitérer, une nouvelle fois, leur rejet des élections avant le départ des résidus du système de Bouteflika.

Les protestataires à Alger qui sont contre les anciennes figures qui ont servi le système en place, persistent et signent «non à la tenue d'une élection présidentielle en présence des figures de l'ancien régime, Bensalah et Bedoui doivent partir».

Ils ont également exprimé leur rejet de tous les candidats à la présidentielle du 12 décembre prochain. Pour eux, ils sont soit des serviteurs du régime de Bouteflika ou des candidats de partis politiques décriés par le peuple, notamment depuis le 22 février dernier. Sur une grande pancarte, l'on pouvait lire «C'est l'Algérie qui a besoin d'être secourue, et non pas le FLN et le RND» ou bien «Ni Tebboune, ni Benflis».

Au début de la marche, l'on pouvait remarquer un certain déclin de mobilisation populaire, comparativement aux vendredis passés. D'ailleurs même le dispositif sécuritaire a été allégé dans certains points sensibles, mais concentré, par contre, sur les avenues ?Maurice Audin' et ?Didouche Mourad'. Mais, vers les coups de 15h, une foule, est arrivée de Bab El Oued, et s'est dirigée vers le centre d'Alger, avec un seul mot d'ordre : «Il n'y aura pas de vote à Alger» ou encore «Makach Intikhabat». Un peu plus tard, le centre d'Alger accueillait les manifestants venant d'El Harrach. Les manifestants venant de Bab El Oued scandaient sous les applaudissements des citoyens depuis les balcons «Ali Amar (dit Ali La Pointe) l'Algérie est en danger, main dans la main, on aura notre indépendance et on finira notre bataille d'Alger».

Les protestataires n'ont pas manqué de rendre hommage aux victimes du 05 octobre 1988. D'autres ont porté «une poupée-bébé» en hommage aux huit bébés décédés dans l'incendie d'une maternité, à l'hôpital ?mère-enfant' Bachir Bennacer, d'El Oued. Les manifestants ont aussi affirmé leur soutien aux détenus du ?Hirak' qui sont encore incarcérés à El Harrach et ailleurs. A Chaque fois, ils réclament «libérez nos enfants» ou «libérez nos frères». Les proches des détenus, brandissaient les photos de toutes les personnes incarcérées. Sur d'autres plans, des manifestants ont dit «Non à l'endettement extérieur et non à la planche à billets, la Justice doit récupérer l'argent volé et transféré à l'Etranger».