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Ils interpellent le wali pour un relogement: L'interminable calvaire des habitants du bidonville «Errha»

par J. Boukraâ

  Elles sont près de 150 familles habitant au niveau du lieudit «Errha», un bidonville dans la commune de Benfreha, a vivre dans l'absence totale de toute commodité. Ni gaz, ni eau, ni réseau d'assainissement. Pire encore, les eaux usées, les serpents et toutes sort de bestioles font partie de leur quotidien. Les habitants interpellent le premier responsable de la wilaya, lui demandant d'intervenir pour procéder à leur relogement dans des habitations décentes. A ce sujet, ces habitants déclarent vivre le calvaire depuis qu'ils occupent ces baraques en tôle. Un calvaire qui ne cesse de croitre de jour en jour dans ce bidonville, sans eau potable, ni électricité, ni conduites des eaux usées, et un réseau routier complètement détérioré. Ils dénoncent également les conditions de vie déplorables de leurs enfants dont certains sont atteints de maladies chroniques.

Odeurs nauséabondes, ordures et eaux usées sont entre autres facteurs qui rendent la vie des gens impossible dans des gourbis de fortune. Une situation aggravée par la grande chaleur de ces derniers jours. «Ça pue de partout», nous dira un père de famille. «Nous craignons pour les enfants des maladies moyenâgeuses que la saleté ambiante risque de ressusciter», ajoute-t-il. « Un important programme de lutte contre l'habitat précaire a été lancé depuis quelques années par les autorités locales de la wilaya d'Oran, mais nous n'avons rien vu venir », assure un habitant des lieux. Ce dernier a tenu a signaler que de nombreux sites d'habitat précaire ont été éradiqué et des centaines de familles ont été relogées, alors que les habitants de ce bidonville ont été laissés en marge de ces opérations. « Cela fait plusieurs années que nous vivons un veritable calvaire. Nous avons à maintes reprises interpellé les responsables concernés mais en vain. Notre ultime espoir réside dans une décision du wali d'Oran, qui pourrait mettre un terme à nos souffrances », affirme le même interlocuteur.