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Le plan de lutte contre la chasse illicite activé: Trois braconniers arrêtés dans la forêt de Tafraoui

par J. Boukraa

Afin de préserver l'écosystème la conservation des forêts de la wilaya d'Oran a activé le plan de la protection de la faune sauvage et de la lutte contre la chasse illicite. Ainsi et dans le cadre d'une sortie effectuée la nuit de jeudi à vendredi au niveau de la forêt de Tafraoui en collaboration avec la fédération des chasseurs et l'association Ghoualem de la chasse, trois personnes ont été arrêtées pour braconnage. Selon un communiqué de la conservation des forêts de la wilaya d'Oran, ces personnes originaires de la wilaya de Aïn Témouchent s'adonnaient à la chasse du loup doré africain à l'aide des chiens de chasse de race « sloughi ».

Le loup africain découvert il y a quelques années en Algérie et au Maroc est une espèce protégée interdite de chasse. Le Loup doré, aussi connu sous le nom de loup africain, est une espèce de canidés du genre Canis originaire d'Afrique du Nord et du Nord-Est. Successivement considéré comme une sous-espèce du chacal doré (Canis aureus) puis du loup gris (Canis lupus), des études génétiques poussées publiées en 2015 ont finalement démontré qu'il devait être considéré comme une espèce à part entière. Selon le même communiqué, les mis en cause ont été remis au service de la gendarmerie pour une éventuelle présentation devant la justice. Une enquête a été ouverte.

En effet, les informations sur les saisies d'espèces animales protégées chassées illégalement en Algérie sont devenues récurrentes dans les médias locaux, ce qui laisse penser que le braconnage a tendance à prendre de l'ampleur, avec même les allures d'un crime organisé, d'où la nécessité d'intensifier des campagnes de sensibilisation et l'activation de mécanismes d'échange d'informations et de coopération entre les différents acteurs pour lutter contre le braconnage et protéger les cycles biologiques de reproduction de la faune, notamment les animaux et oiseaux rares ou menacés d'extinction, en vue de préserver l'écosystème et l'environnement. Aussi, l'article 9 de l'ordonnance du 15 juillet 2006 relative à la protection et à la préservation de certaines espèces animales menacées de disparition punit les braconniers d'un emprisonnement d'un an à trois ans et d'une amende de 200.000 dinars à 500.000 dinars, avec confiscation des produits de la chasse ainsi que des armes, munitions, véhicules et tous moyens ayant été utilisés pour la chasse ou la capture de ces animaux. En cas de récidive, la peine est portée au double. L'ordonnance du 15 juillet 2006 a alourdi les peines prévues par la loi sur la chasse de 2004 (art. 92 : emprisonnement de 2 à 6 mois et amende de 10.000 à 100.000 dinars).