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Les gardiens de voitures et des rabatteurs s'installent en force dans les plages: Les frais de stationnement fixés à 100 dinars dans les parkings autorisés

par Rachid Boutlelis

Le wali d'Oran, M. Cherifi Mouloud, a présidé hier une réunion regroupant l'ensemble des chefs de daïras et des maires des communes côtières en présence des responsables des services de sécurité et de la protection civile. Ce conclave a été consacré essentiellement à la saison estivale et notamment aux frais de stationnement au niveau des parkings autorisés dans les communes côtières et ce après les nombreux dépassements signalés par les estivants.

A ce titre, le wali d'Oran a indiqué que les frais de stationnement sont fixés à 100 DA au niveau de tous les parkings, sauf celui de Bomo Plage où le stationnement a été fixé à 200 DA la journée et 100 DA la demi-journée.

Le chef de l'exécutif a instruit l'ensemble des services concernés à l'application de ces instructions à travers l'affichage au niveau de l'ensemble des parkings. Le même responsable a appelé les responsables au niveau des communes à veiller au bien-être des estivants à travers la multiplication des opérations de nettoyage et la mise en place d'un programme d'activités culturelles au profit des familles. Sur le terrain, les pseudo-gardiens de voitures se sont installés en force en ce début d'été en innovant leur activité informelle et ce, en sollicitant des rabatteurs qui ont pour tâche d'orienter les éventuels clients vers leur lieu de prédilection. Identifiables à travers le port d'un gilet fluorescent de couleur verte pistache et orange, ces pseudo-gardiens à la mine patibulaire se sont adjugé le droit de soumettre les automobilistes à leur dictat en leur exigeant de débourser le droit de stationnement qu'ils fixent à la tête du client.

La nouveauté dans cette activité illicite saisonnière s'identifie à travers le fait que ces individus, exhibant ostentatoirement des gourdins et autres objets contendants, n'ont pas hésité dans certaines zones essaimées à travers la daïra, très prisées par les vacanciers, à exiger, sans avoir froid aux yeux, pas moins de 200 dinars pour un stationnement de quelques minutes. Présents sur les lieux du matin jusqu'à une heure tardive de la soirée, ces individus n'hésitent pas à user de propos injurieux, qui franchit assez souvent le stade de l'altercation verbale et ce, à la moindre réticence que manifeste éventuellement l'automobiliste. Cette transgression qui n'émeut désormais plus quiconque et semble à priori être tolérée, provoque également de violentes altercations entre les automobilistes et ces contrevenants.

« Nous nous interrogeons parfois lequel d'entre nous est dans ses droits, sinon comment expliquer l'étendue de cette infraction qui va crescendo et demeure tout bonnement impunie », a fait remarquer un automobiliste de la localité de Bouiseville, sur le territoire de la municipalité d'Aïn El Turck, avant de renchérir « ces contrevenants justifient leur transgression à travers le fait qu'ils ont été autorisés mais sans toutefois montrer patte blanche ». Toujours est-il qu'en l'absence d'un parking automobile, les venelles longeant la mer et serpentant sur la partie basse de la municipalité d'Aïn El Turck sont devenues le lieu de stationnement des véhicules des estivants. Au cours de chaque période estivale, ces ruelles sont prises d'assaut dès le début de la matinée par une multitude de voitures de vacanciers venus dans cette contrée côtière pour goûter aux plaisirs que procure la mer. Cet état de fait est à l'origine d'altercations entre les propriétaires des habitations et ceux des véhicules.