«Libérez Louisa
!» ont scandé hier des dizaines de personnes, dont des députés et militants du
Parti des Travailleurs, pour réclamer la libération de leur secrétaire
générale, en détention depuis le 9 mai dernier à la prison militaire de Blida.
Ils étaient entourés par un dispositif de policiers anti-émeute. «Arrêtez les
voleurs ! Louisa est une militante nationaliste», criait un député PT. Etaient
également parmi les présents l'avocat et défenseur des droits de l'homme, Me
Salah Dabouz. A peine quelques minutes après le début
du rassemblement, les policiers ont tenté de disperser les manifestants. «Aya
c'est bon. Yaatikoum essaha»
(Allez, c'est fini), leur lance un policier sur un ton menaçant, pour leur
demander de quitter les lieux. Ce à quoi les manifestants rétorquent «Leblad Bladna Wandirou
Rayna» (Ce pays est le nôtre et nous y ferons ce que
bon nous semble), «Dawla Madaniya
Machi Aaskariya» (Un Etat
civil et non pas militaire), «Ennidhal Ennidhal, hatta yasqot Ennidham» (Nous militerons
jusqu'à la chute de ce pouvoir). Sentant la forte pression policière, le député
du PT Ramdane Tazibt, prend
la parole pour dénoncer les conditions du rassemblement «sous grande
surveillance», et donner rendez-vous le lundi 20 mai pour un rassemblement
«devant le tribunal militaire de Blida», le jour où le juge d'instruction devra
se prononcer sur l'appel contre la mise en détention provisoire de la SG du PT.
Il a également rappelé, avant d'annoncer la fin du rassemblement qui a commencé
vers 11h pour ne durer que dix minutes sous la forte pression policière, que
les activités de demande de libération de Mme Hanoune
continuent dans le cadre de la «Commission nationale» lancée à cet effet.