En plein mois de Ramadhan, les Tiarétiens
sont privés d'eau et ils le font savoir bruyamment aux services de l'Algérienne
des eaux. En effet, au moins la moitié des quartiers de la ville de Tiaret est
privée du précieux liquide depuis une semaine, surtout ceux implantés dans la
partie sud du chef-lieu de wilaya. Le comble, c'est que cette privation d'eau
potable intervient alors que le barrage de Benkhadda,
principal pourvoyeur de Tiaret et de plusieurs autres communes voisines, est
plein presque au maximum de ses capacités. Et devant le courroux de la
population qui ne conçoit pas un mois de Ramadhan sans eau, le cabinet de la
wilaya s'est fendu d'un communiqué laconique adressé à la presse, et dans
lequel il fait état d'une fuite au niveau de la conduite principale alimentant
la ville de Tiaret. Le même communiqué précise qu'en attendant l'achèvement des
travaux, un plan de citernage a été décidé au profit
des quartiers privés d'eau potable. Mais selon la direction technique au niveau
de l'Algérienne des eaux, les travaux de reprise de la conduite en acier au
niveau de la station de pompage N° 2, vieille de plus de 35 ans, pourraient
prendre beaucoup plus de temps au vu de l'ampleur des travaux, un cauchemar
éveillé pour les Tiarétiens.
Et même si certains se rabattent sur les fontaines
publiques et autres puits, voire l'eau minérale pour les plus chanceux, la
majorité des citoyens, dépités, pointent un doigt accusateur à l'adresse des
responsables de l'Algérienne des eaux. Un groupe de citoyens en colère,
répondant aux nombreuses sollicitations exprimées sur les réseaux sociaux pour
dénoncer cette privation d'eau, ont décidé d'interpeller le premier responsable
de la wilaya et le président d'APC, dans des lettres adressées à ces deux
responsables.