Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Sécurisation des marches citoyennes: Gaïd Salah annonce l'arrestation d'individus soupçonnés de fomenter des troubles

par Moncef Wafi

  Insistant sur le caractère pacifique des marches populaires, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, en visite de travail et d'inspection à la 1ère Région militaire (RM), a rappelé de nouveau l'engagement de l'ANP aux côtés du peuple «afin d'atteindre ses objectifs visant à opérer le changement escompté» ainsi que sa mobilisation continue «pour accompagner les Algériens dans leurs marches pacifiques et leur sécurisation». Le vice-ministre avait déjà évoqué la question de la sécurisation de ces marches, le 16 avril dernier, à partir de Ouargla, où il a rappelé que la protection du peuple «est une décision irréversible et dont nous ne dévierons point», affirmant avoir «donné des instructions claires et sans équivoque pour la protection des citoyens, notamment lors des marches», référence faite aux violences qui ont émaillé la marche du vendredi 12 avril, à Alger. Gaïd Salah estime que cette cohésion entre l'armée et le peuple «semble déranger ceux qui portent une animosité profonde envers l'Algérie et son peuple». Des mains étrangères qui conspirent, toujours selon le chef d'état-major de l'ANP, «avec des parties intérieures qui ont vendu leur âme et ont hypothéqué l'avenir de leurs concitoyens pour des fins et des intérêts personnels étroits». Une accusation grave en direction de ces parties, sans les nommer, mais dont l'opinion publique devine aisément leur identité. Lors de son intervention à la 4e RM, Gaïd Salah avait averti, pour la dernière fois, l'ancien homme fort du DRS, le général-major Mohamed Mediene, alias Toufik, le sommant de cesser ses agissements «contre la volonté du peuple», l'accusant d'«œuvrer à attiser la situation, en approchant des parties suspectes, et inciter à entraver les solutions de sortie de crise». Il avait abordé derechef «les réunions suspectes qui se tiennent dans l'ombre pour conspirer autour des revendications du peuple», question déjà soulevée lors de son intervention du 30 mars dernier, les menaçant, et à leur tête «l'ex-chef du département du Renseignement et de la Sécurité» de mesures légales.

Gaïd Salah a affirmé que malgré «l'existence de preuves irréfutables sur ces faits abjects», ces parties «ont tenté, en vain, de nier leur présence dans ces réunions, et d'induire en erreur l'opinion publique». Toujours à propos de la sécurisation des marches, le Général de corps d'armée a révélé que «face à ces plans qui tendent à semer les graines de la discorde et de la sédition entre les Algériens et leur armée», les unités de sécurité, en charge du maintien de l'ordre, ont interpellé, au courant de la fin de la semaine passée, des «individus en possession d'armes à feu, d'armes blanches et de grenades lacrymogènes, ainsi qu'une grande quantité de psychotropes et des moyens de communication». Des individus coupables de «diverses tentatives visant à semer la terreur et l'anarchie et troubler l'ambiance calme et sereine caractérisant les marches citoyennes». Le chef de l'état-major de l'ANP a également tenu à rassurer les services judiciaires sur les garanties offertes par le Commandement de l'Armée pour poursuivre «avec détermination et en toute liberté, sans aucune contrainte ni pression» son travail concernant les affaires de corruption et de dilapidation des deniers publics. Il promet aussi au peuple «que son argent pillé sera récupéré par la force de la loi et avec la rigueur requise».