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Mohamed Aïssa à propos du coût du Hadj: La hausse ne dépassera pas les 50.000 dinars

par Moncef Wafi

  La hausse du coût du Hadj 2019 ne dépassera pas les 50.000 dinars, a annoncé, jeudi dernier, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs.

S'exprimant en marge des travaux de la conférence nationale de sensibilisation au Hadj, Mohamed Aïssa a tenu à rassurer les futurs pèlerins, indiquant que le coût du Hadj sera officiellement annoncé en début de semaine, et avoisinera le quorum de la Zakat ». La première semaine de février, le ministre avait affirmé, au cours du forum d'El Moudjahid, que le prix du Hadj ne va pas flamber, tenant à démentir les rumeurs qui annonçaient que le prix frôlerait les cent millions de centimes, cette année, annonçant néanmoins «une toute petite augmentation par rapport à l'an dernier». Un prix jugé raisonnable par le ministre qui a révélé que les autorités saoudiennes ont été très « compréhensives » en faisant preuve de concession afin de ne pas augmenter les prix des logements, de la nourriture et les taxes afférentes au pèlerinage. « Les négociations ont été serrées, mais nous avons réussi à maintenir les prix au même niveau que l'an dernier », a-t-il affirmé. « Seul le transport au niveau de l'Arabie saoudite a été augmenté de 3% à cause de la crise économique qui secoue le pays, comme d'ailleurs tous les pays pétroliers », a-t-il précisé.

A ce propos, le directeur de l'Office national du Hadj et de la Omra (ONHO), Youcef Azzouza, a rappelé qu'«une délégation ministérielle s'est rendue récemment en Arabie saoudite pour examiner certaines questions relatives aux récentes augmentations des tarifs de transport à La Mecque et à Médine», ajoutant qu'elle avait apporté «des réponses favorables ». Pour rappel, les prix n'ont cessé d'augmenter ces dix dernières années passant de 220.000 DA, sans le billet, en 2010 à 312.000 DA, toujours sans le prix du billet en 2015, 496.000 DA en 2017, en incluant le billet et 525.000 DA, billet d'avion inclus, l'année dernière. Par ailleurs, Mohamed Aïssa a souligné que les coûts du Hadj et du billet d'avion seront payés, cette fois, en une seule tranche au niveau de la Banque d'Algérie.

L'année dernière, le Hadj avait été entaché par des incidents liés à la défaillance de Flynas, une filiale low cost de Saudi National Air Services, basée à Ryad, censé transporter les hadjis algériens au retour. Plus de 270 pèlerins, de Naâma et El Bayadh, avaient manifesté à Djeddah pour protester contre le retard pris pour leur retour au pays.

La cause est la mauvaise gestion des vols de la compagnie saoudienne qui organise, pour la première fois, le transport des pèlerins, avec un seul avion.

Les protestataires se sont interrogés sur les raisons qui ont poussé l'ONHO ainsi que le ministère des Affaires religieuses, à faire appel à cette compagnie.

Mohamed Aïssa avait tenu à rappeler que des pèlerins sont, chaque année, victimes des fausses agences, « bien que nous les informions, chaque année, des noms des agences accréditées ». En 2018, 42 agences de tourisme, dont deux publiques, ont été accréditées. Le quota actuel de l'Algérie en ce qui concerne les passeports du Hadj devrait passer de 36.000 à 41.000 pèlerins.