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Des tonnes de déblais et de détritus rejetés sur le bas côté: La route de la Corniche supérieure transformée en décharge à ciel ouvert

par Rachid Boutlelis

Malgré la mise en fourrière de plus d'une centaine de camions et véhicules légers, pris en flagrant délit, le rejet des déblais et autres détruits sur les bas-côtés se poursuit toujours, notamment dans les endroits isolés de plusieurs grands axes routiers. L'exemple le plus frappant et celui de l'axe reliant Oran à Ain El Turck par la Corniche supérieure. A moins de 100 m de la sortie du bourg de ?Coca', des tonnes de déblais jonchent les bas-côtés, transgressant le domaine forestier, déjà agressé par des centaines de constructions illicites. Outre les déblais, un pan de la forêt s'est transformé en décharge sauvage où les habitants du bidonville rejettent quotidiennement, leurs déchets. Le pire c'est que ces rejets ont été constatés quelques jours, seulement, après une opération de nettoyage effectuée par les services de la commune.

En dépit de l'installation de panneaux d'interdiction par les services concernés, des camions déversent, toujours, des tonnes de déblais, tôt le matin où durant la nuit, sur les bas- côtés de la route de la Corniche supérieure mais aussi sur l'axe routier reliant les municipalités de Bousfer et El Ançor, entre autres. Outre ces axes réputés pour leur grande fréquentation automobile, plusieurs automobilistes ont signalé cette transgression à l'environnement sur l'axe reliant Ain El Turck à Boutlelis, le CW 20. Pour ne pas être pris sur le vif, les transporteurs préfèrent agir de nuit. Sur l'autoroute reliant Ain El Turck aux Andalouses, les services de la commune sont contraints, régulièrement de mobiliser un ou deux camions pour sillonner cet axe et procéder à l'enlèvement des déblais.

« Malgré l'installation de panneaux, à divers endroits, nous constatons, régulièrement, des rejets de déblais sur les bas- côtés de l'autoroute. Il s'agit, essentiellement, de particuliers qui procèdent à des travaux d'aménagement, dans leurs villas ou habitations », assure un agent de l'APC d'Ain El Turck.

Selon le constat établi sur le terrain par ?Le Quotidien d'Oran', cette transgression est beaucoup plus significative aux abords des regroupements de constructions illicites essaimées à travers cette contrée. L'ex-décharge municipale, située à l'entrée du village Cap Falcon, qui a été fermée près de quatre ans auparavant, constitue également le lieu favori pour ces contrevenants. Des montagnes de déblais ainsi qu'un éventail de résidus de matériaux de constructions et même des ordures ménagères s'entassent dans cette décharge, qui ironie du sort, a été choisie, après sa fermeture, pour la réalisation d'un parc aquatique. Il importe de signaler, dans cette optique, que malgré aussi les mises en demeure notifiées à l'encontre des contrevenants, dans les localités essaimées à travers le territoire de la municipalité d'Aïn El Turck, des gravats et autres tas de sable, provenant des aménagements d'habitations notamment, continuent d'obstruer les trottoirs et la voie publique. Ce malheureux état de fait est à l'origine de l'enlaidissement du paysage de ces localités et ce, en plus du danger auxquels sont exposés les automobilistes, les piétons et plus particulièrement les enfants. En effet, dans certaines rues de cette municipalité, les déblais débordent carrément sur la voie publique, avec toutes les contraintes qui se répercutent négativement sur la circulation automobile et piétonnière pendant toute la durée du chantier.