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La population exaspérée par la dégradation de la voirie à Aïn El Turck: Les sous-traitants des divers réseaux pointés du doigt

par Rachid Boutlelis

Las d'attendre une hypothétique opération de restauration, des riverains dont les habitations ont pignon sur rue, ont spontanément mis la main à la pâte et ce, pour tenter de colmater les brèches sur les chaussées, abandonnées après des travaux effectués en sous-sol par des sociétés sous-traitantes, affiliées à des entreprises étatiques, et autres ?nids de poule'. Selon le constat établi sur le terrain, des habitants des localités de St Germain, Paradis-Plage, Claire-Fontaine ont recouvert de déchets de matériaux de construction les crevasses répertoriées sur plusieurs points de la chaussée de la rue Melinnette, qui sont devenues un véritable cauchemar pour les automobilistes. Les dernières pluies ont lamentablement mis à nu la déplorable dégradation de la voirie, sur cette prestigieuse rue ainsi que la grande majorité des zones essaimées à travers le chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck. En effet, au lendemain des averses, un piteux spectacle a agressé le regard du plus imperturbable sur les rues de cette municipalité, notamment celles, une douzaine, qui ont été ciblées par une opération de décapage près d'une année auparavant et attendent depuis la pose du bitume.

Les travaux de restauration de ces rues, qui ont été décapées au préalable ont été subitement suspendus. La déplorable dégradation de la voirie, synonyme de la déperdition du cadre de vie, qui va en crescendo, au fil des jours, suscite l'ire de la population plus particulièrement les automobilistes. Au moindre crachin, les boulevards et les rues se transforment en marécages, en raison également, de l'absence d'entretien des avaloirs.

Ce sordide est exécrablement majoré par le squat du peu qui reste des trottoirs par des établissements de commerce sur lesquels certains gérants n'ont pas hésité à opérer des extensions illicites.

En effet, en plus de cette flagrante transgression, qui semble avoir encore de beaux jours devant elle, les chaussées défoncées, tapissées de ?nids de poule' et de crevasses, impraticables par endroit. Le massacre qui ne semble, à priori, pas encore prêt de cesser, est vivement dénoncé par les usagers, notamment, qui se plaignent des gros dommages causés à leurs véhicules. « Le cardan de mon véhicule s'est carrément brisé lorsque ma voiture est tombée dans une crevasse, recouverte d'eaux pluviales, sur la rue Melinnette. Nous autres automobilistes, nous nous acquittons régulièrement de nos droits et nous estimons donc légitiment que les responsables concernés nous renvoient l'ascenseur », a fait remarquer un automobiliste abordé à ce propos par ?Le Quotidien d'Oran'.

Les mêmes déclarations ont été formulées par d'autres usagers dépités par la cruelle déchéance de la voirie dans la municipalité d'Aïn El Turck. « Que font nos élus à part de s'entredéchirer mutuellement dans les cafés en se donnant en spectacle ? Qu'attendent-ils pour retrousser leurs manches jusqu'aux aisselles et tenter de rattraper près d'une année d'hibernation ? Nous ne sommes pas en mesure de faire le travail dont ils sont rémunérés », se sont indignés des habitants de St Germain, qui étaient afférés à recouvrir des ?nids de poule' sur la rue Melinnette.