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Le procès de l'humanité

par Boutaraa Farid

Ce n'est ni à Paris ni à la Haye que nous corrigerons les bavures et les failles de cette justice terrestre qui a transformé la terre en un torride enfer.

En effet, nous avons tous une part de responsabilité dans ce qui nous arrive du moment que chaque rive accuse l'autre et le temps passe tout en poussant les hommes à de sombres impasses. Tant de vies ont été sacrifiées sur l'autel de la gloire et pourtant, une grande partie de l'humanité vit toujours dans le noir. Et oui, l'argent domine en faisant rôtir les pauvres tandis que les riches restent à l'abri des tracasseries. Il est vrai, malgré toutes ces années sur cette terre, l'homme est resté esclave de son instinct qui le rabaisse à commettre de vilains actes. Juste pour sauver la face et montrer à ceux d'en face qu'il est puissant et brave et qu'il peut nuire à ceux qui entravent les chaines de la soumission. Un amer constat. C'est presque le même mode de vie qui affiche les couleurs et qui engraisse les douleurs de tous les fonctionnaires qui sont à bout de nerf. Ils ne vivent plus, mais vivotent avec des miettes comme des mouettes inquiètes. Auront-ils demain de quoi remplir les assiettes? Les guerres sont devant les portes et la paix est blessée et qui sait si elle n'est pas déjà morte. Trop de questions demeurent sans réponses.

Aujourd'hui est notre procès et nous sommes tous des bourreaux et des victimes. Nous avons autorisé les moins bons à gérer nos biens et nous revoilà sans lendemain. Ceux du sud désirent Paris, Londres ou Madrid et ceux du nord affichent la volonté de fermer les ports avec le souhait de voir tous les migrants comme des morts. C'est la triste vérité qui circule et qui transforme les froids en canicules en nous réduisant à des êtres ridicules. Et oui, la terre regorge de nourriture et c'est une bande gourmande et immonde qui a métamorphosé nos vies en sinistres et perfides pagodes. Il est vrai, nos vies restent sans envies et nous avançons avec dégoût et amertume vers un inconnu les pieds nus sur un sol rempli d'épines et de mensonges. Nous cheminons un long tunnel avec le même sentiment que demain ne sera qu'une médiocre photocopie d'hier. Quoi faire alors, devant cet enfer qui nous brûle les neurones et qui nous transforme en otages qui attendent le trépas? Quoi faire devant cet enfer qui nous livre aux tombes avec les genoux qui tremblent? Il est vrai, notre quotidien n'est rien que du déjà vu qui circule et qui a fait des uns des débiles et des autres des personnes ridicules. Quoi faire quand toutes les issues sont bloquées et que les têtes sont choquées par ces bruits muets qui taraudent les esprits et les cœurs? Tous les combats n'ont rien donné et ce sont les mêmes hommes qui dictent les lois et qui se proclament comme des princes et des rois.

Quoi faire lorsque la frousse et la peur sont partout en ôtant toute dignité aux démunis qui restent sans force devant les éclats des obus? Quoi faire quand les nobles n'ont plus de force pour affronter un monde mesquin et corrompu où les braves sont reconduits à jouer des rôles secondaires et minables, alors que les loups sont sollicités à gérer le tout et surtout à vider les caisses? Evidemment, rien ne changera, du moment que l'écoute est nulle avec ces personnes qui gesticulent et qui hurlent! Juste pour faire taire les voix qui s'opposent en offrant des places aux chaos total et à l'anarchie des marchés pour diriger tant de pays où les lois s'appliquent contre les pauvres et les impuissants, tandis que les riches n'éprouvent ni crainte, ni frisson. Evidemment, rien ne peut dissiper le voile opaque de la mauvaise gestion du moment que des opposants sont enfermés et des journalistes tués d'une façon cruelle avec le silence coupable des riches et des pauvres de ce bas monde où l'argent achète les vertus des prêtres et des traîtres. Qui ose donc, dénoncer les ogres qui gèrent les ports et les frontières? Qui ose dire non aux dictateurs en s'affichant comme un détracteur? Il nous semble que les batailles sont perdues d'avance du moment que nous vivons presque tous, sous les menaces des vendeurs d'armes qui tirent profit des conflits des religions et des races. Personne ne peut prétendre exprimer le contraire quand tous les écrits et les décrits ne peuvent venger les cris de douleur, ni faire libérer tant de victimes des geôles froides où la famine ravage les ventres et les silences taraudent les esprits. Beaucoup de dignités sont bafouées par des scélérats qui raffolent des conduites des rats sous l'aval des princes des Emirats.

Ces conduites ignominieuses et viles ont déballé le niveau réel de cette humanité à la recherche de sa propre identité. Les grandes cités ne brillent plus et nos cervelles ont du mal à chasser ce flot d'idées qui nous déracine du passé ainsi que de nos plus beaux souvenirs. Nous savourons plus les fêtes et nos âmes demeurent stressées devant le film de la vie qui reste au goût d'une soupe fade et plus froide que le désert de Beghdad. Nous sommes arrivés à la saturation. Rien ne compte à nos yeux et nous ressemblons étrangement à des grains de sable qui s'offrent au grès des vents. Nos journées sont d'interminables heures d'attente et nos nuits sont une suite de frustrations. Nous attendons avec jubilation la levée du jour pour juste sortir et fuir ces demeures où souvent les scènes de ménages font le ménage de nos orgueils. De ce fait, nous reculons souvent pour revenir juste au point du départ comme la houle d'une mer aveugle qui menace mais qui cache sa face. Nous avons tous peur du présent qui a fait de nos vies des prisons. Nos enfants font le même cauchemar et nos femmes ne croient plus aux vertus des hammams. Nous sommes redevenus ces somnambules des bandes dessinées qui circulent dans des bulles. Notre passé à été effacé et notre futur dérobé et cassé. Finalement, nous sommes rien que des âmes entassées. Nous avons perdu la fougue de nos ancêtres et nous restons scotchés devant les écrans de nos téléviseurs ou portables. Juste pour tuer le temps avant que ce dernier nous enlève des registres d'état civil où nous n'avons jamais connu nos droits, mais juste nos devoirs.

Nous refusons d'assister aux obsèques et nous haïssons les réunions et les séminaires de formation. Nous avons la phobie des regroupements. Le moindre bruit fait des tourments à nos neurones fragiles et sensibles au moindre changement. Nous avons l'anxiété de l'inconnu et de ce qui va arriver. Nous avons la frayeur de ce qui va venir et c'est la simple raison qui nous pousse tous à cesser d'y croire que la nuit cède au jour et que nous aurons de beaux jours. Et oui, un grand défi attend tout ce monde qui a perdu ses guides et ses sages. Parce que tout bêtement, tant d'années sur cette terre n'ont pas permis aux hommes de savoir gérer leur pays. Les vols et les viols sont commis sous les yeux des juges et des hauts commis. Les terres des faibles sont convoitées par une minorité sans identité. Les colons n'ont jamais caché l'épée et les fainéants auront de nouveaux les chaines et les oreilles coupées. C'est le sort réservé à ceux qui ont renié leur racine et qui préfèrent compter sur les cantines des ONG. Ce monde de nos jours n'augure rien de bon. Nous constatons du recul partout et surtout chez les populations du sud de la planète. En Afrique et en Asie où les gens font l'impossible pour migrer vers le nord. C'est la quête d'un ailleurs plus serin et plus beau. Mais, qui est derrière ce dérèglement? Tout va mal et les populations de toute la planète sont invitées au débat. Les élites, les responsables, les sages et les notables.

Nos vies sont en danger et nous risquons de graves dérapages. La question mérite un arrêt. Où va notre planète et comment remédier avant qu'il ne soit trop tard? Les hommes du sud n'ont rien à manger et la planète risque de perdre son équilibre vital. Les mers tuent plus que les armes et les bombes. Les écoles n'éduquent plus et les universités ne mènent pas vers le monde du travail. Les trafics sont partout et les frontières ne protègent plus contre les organisations criminelles qui ont tout acheté. Les urnes sont truquées et les médicaments dépourvus des doses exigées avec ce transgénique qui fait semblant de soulager. La contrefaçon est partout. En effet, tout va mal, nous marchons tous les têtes baissées vers un demain froid et traître. Cependant, l'espoir demeure présent. Les intellectuels ont le pouvoir sur ceux, qui par leur condition de vie ne peuvent s'organiser contre les nouveaux maîtres du monde. Les chefs d'Etats des grandes nations devraient fournir de la nourriture aux populations qui vivent la famine suite aux guerres et à la sécheresse. Les sages de ce monde devraient faire le tour de la planète avec des plans de paix pour mettre fin à ces guerres imbéciles qui durent depuis des décennies. Ces gardiens des palais des Nations Unies devraient trouver les gens qui ont un certains savoir dans le domaine politique et qui sachent persuader avec des arguments solides et irréfutables. Sinon comment expliquer l'échec des négociations dans tant d'affaires? Nous savons que la tâche qui nous attend est rude, mais pas impossible.

Les journalistes devraient reprendre leur courage pour dévoiler les vérités. Pourquoi craindre la mort quand elle va faire de nous des martyrs? Les vrais hommes ont toujours existé et ils n'ont peur ni d'un monarque, ni d'un vulgaire voleur qui se cache derrière les remparts de ses châteaux. Les vrais hommes militent pour un lendemain meilleur où toutes les bouches mangent le même pain. Les vrais hommes militent pour un salaire qui ramène la dignité au travailleur qui sacrifie ses forces pour servir sa famille et sa nation. Les vrais hommes sont ceux qui ont le courage de dire non à toutes les formes de corruption et qui acceptent la souffrance et la douleur que de toucher à l'argent sale.

A quoi bon de parler de lutte contre les malfaiteurs et les voyous si nous cautionnons la médiocrité? Les sages de ce monde ont les moyens pour faire taire ces maux qui bafouent les fondements de l'humanité. Le froid tue et la pauvreté ouvre la porte du mauvais chemin. La tentation est la mère du vice et elle facilite l'accès au pêché et à l'interdit où les bandits invitent tous les individus à ce bal où les viles tâches attirent les naïfs vers les marches du podium des traîtres et des lâches. Et oui, le chemin de l'enfer est bordé de maigres gloires, tandis que celui du paradis demeure invisible et interdit. Non, l'humanité doit reprendre sa vraie identité et les gens qui œuvrent pour la paix et le bonheur auront le dernier mot. Nous n'avons pas besoin d'une troisième guerre mondiale qui va tout brûler si elle aura lieu. Les sages de ce monde devraient convaincre le président des USA à geler son plan d'isolement en construisant ce mur de la honte. Les six milliards de dollars peuvent servir à aider les populations en détresse. Les plans de retrait des soldats américains des terres étrangères est une réponse aux pays membres de l'OTAN qui ont refusé de payer les frais que coûte au trésor du président Américain Trump qui n'a pas apprécié les propos du président Français MACRON sur une possible mise en place d'une armée européenne. Pour finir, nous invitons l'ensemble des passager du vaisseau terre à prendre au sérieux ce procès qui nous concerne tous. Nous avons notre mot à dire. L'argent ne doit être qu'un moyen pour vivre et faire vivre et non pas le but de notre existence.

Nos jours ne devraient être que ceux des roses sur une pelouse et nos nuits rien que des jacasseries avec nos épouses. Alors, nous gagnerons le procès et nous serions des anges qui vivent sans craintes ni soucis. Des humains qui aspirent à des lendemains où nos mains seraient celles des Saints et nos têtes remplies de beaux dessins.