Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Boudé par les courtiers et les clients: Un cahier de charges pour la concession du marché de véhicules d'El Hamri

par D.B.

Conformément aux instructions du maire d'Oran concernant l'exploitation, à bon escient, du patrimoine communal, un cahier de charges sera élaboré par les services de la commune d'Oran, dans les tout prochains jours, pour la concession en location du nouveau marché de véhicules d'El Hamri, a-t-on appris, hier, auprès de sources proches de l'APC. Cette procédure sera suivie par le lancement d'un avis d'adjudication, au plus offrant. Géré depuis son ouverture par les services de la division des Affaires économiques de la commune d'Oran, le nouveau marché de véhicules d'El Hamri, sera cédé en concession, pour une durée que déterminera le cahier de charges. Nos sources indiquent que la décision de recourir à la concession en location à un privé, fait suite à un constat faisant état de la faible rentabilité de cet espace, pratiquement boudé par les courtiers et les clients.

En effet, l'ouverture du nouveau marché de véhicules ne semble pas susciter un engouement pour les courtiers d'Oran qui préfèrent de loin occuper l'espace public, au marché informel des Castors. Ce ?souk' qui est à l'origine de nombreux désagréments pour les riverains, devait être éradiqué. Toutefois les ruelles de ce quartier sont toujours squattées par de nombreux courtiers. Abordés, à ce sujet, des courtiers ont affirmé qu'ils boudent le nouveau marché à cause des taxes d'entrée. Pourtant et de l'avis de sources proches de la commune, les taxes fixés par l'APC ont été minutieusement étudiées pour permettre l'accès à un maximum de courtiers . Même les potentiels clients en quête d'un véhicule ne semblent pas attirés par ce nouveau marché et semble plutôt privilégier le marché informel.

«Outre le problème des taxes d'accès, il faut signaler que les clients se sont habitués au marché des Castors, et beaucoup ignorent même l'existence d'un nouveau marché», affirme un courtier. Ce dernier indique que l'achat et la vente de la majeure partie des voitures s'effectue dans les marchés informels. Après plus de huit mois de travaux d'aménagements, le nouveau marché d'El Hamri, totalement aménagé, a été ouvert il y a plus de quatre mois. La mise en exploitation de ce site a été décidée à l'issue d'une visite effectuée par le maire d'Oran et les membres de son exécutif, pour un constat de visu. En parallèle, les marchés illicites de vente de voitures au quartier de l'hippodrome, à Courbet et au 2ème périphérique devaient être interdits par arrêté du président de l'APC.

Pour interdire toute activité sur ces sites, des dispositions devaient être prises, conformément à la loi, pour interdire tout stationnement de véhicules, en dehors des espaces réservés légalement aux salles des fêtes ou autres commerçants. Avant l'ouverture du marché, la commune a arrêté les tarifs relatifs au droit d'accès de véhicules.

Le prix arrêté est, pour les jours de semaine, de 100 DA pour les véhicules légers, 300 DA pour les camions, 500 DA pour les engins et 200 DA pour les motos. Un prix spécial est fixé, pour le vendredi, qui est respectivement de 500 DA, 1.000 DA, 1.500 DA et 600 DA. Ce marché, érigé sur le site des anciens abattoirs, devrait permettre à la commune d'Oran de renflouer ses caisses. C'est, aussi, un soulagement pour les habitants de ces quartiers qui n'ont cessé d'interpeller les responsables locaux pour la délocalisation de ces marchés informels. Malheureusement, ils vivent toujours le calvaire.