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Industrie: Une coopération algéro-italienne pour «conquérir» l'Afrique

par M. Aziza

La Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) signera en février prochain un protocole de coopération avec les organisations patronales italienne «Confindustria» et africaine «Business Africa» pour intégrer les marchés de 55 pays africains. C'est ce qu'a indiqué jeudi dernier la présidente de la CGEA, Mme Saida Neghza, lors de la tenue du Forum d'affaire «Med Business Days», à l'hôtel Aurassi, sous le thème «Plaidoyer pour un rôle majeur des PME euro-méditerranéennes comme principal moteur du développement économique de la région».

A noter que pas moins de 80 chefs d'entreprises italiennes issues de différents secteurs d'activités se sont déplacés en Algérie à la recherche d'opportunités de partenariat et d'échanges avec leurs homologues algériens, accompagnant ainsi leur chef de fil, le président de la Confindustria, M. Vincenzo Boccia.

Pour la présidente de la CGEA, ce protocole permettra aux entreprises algériennes d'entrer en relation avec un grand nombre d'entreprises africaines et italiennes. Un pas qui permettra d'accroître davantage les échanges commerciaux et les investissements entre les pays du nord et du sud de la Méditerranée.

L'attachée à la coopération de la délégation de l'Union européenne en Algérie, Mme Mounia Eldjendoubi, a fait état lors de son intervention du lancement en février prochain d'un programme très ambitieux, d'un montant de 17 millions d'euros. Un programme qui compte plusieurs axes d'appui aux réformes et qui vise à améliorer les climats des affaires en Algérie, avec une partie qui sera dédiée à l'assistance technique dans des domaines très importants, pour favoriser la diversification économique. Répondant ainsi aux besoins du secteur industriel, le programme de l'Union européenne en Algérie va ainsi se focaliser sur des filières prioritaires telles que l'industrie automobile. Pour ce qui est des énergies renouvelables, l'UE va ainsi lancer un programme pour la modernisation des cadres réglementaire et institutionnel, afin de permettre des investissements locaux et étrangers dans ce secteur qualifié de «prometteur».

Le secrétaire général du ministère de l'Industrie et des Mines, Kheireddine Medjoubi, a indiqué que 50.000 PME ont été créées en 2018, reconnaissant cependant que nous sommes encore loin des standards internationaux et qu'««il faut créer 1,5 million de PME pour répondre aux objectifs». Et de préciser qu'il existe en Algérie près d'une entreprise pour 40 citoyens, c'est loin des ratios des pays développés, sachant que les normes internationales recommandent 45-60 PME/1.000 habitants.

Le représentant du ministère de l'Industrie a beaucoup insisté devant les chefs d'entreprises et des opérateurs économiques algériens et italiens sur la nécessité de nouer des partenariats notamment dans la sous-traitance automobile et la fabrication des composantes mécaniques et électroniques.