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Tlemcen: La Cnas pour un partenariat durable avec les médecins prescripteurs

par Khaled Boumediene

  Le directeur général de la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas), Tidjani Hassan Haddam, a appelé jeudi à Tlemcen les médecins prescripteurs à un partenariat plus étroit afin de préserver le système de sécurité sociale et l'équilibre financier de la Caisse. Maintenir les acquis sociaux, mieux assurer l'éducation sanitaire et faire face aux menaces et facteurs de risques de la transition démographique (taux de natalité, espérance de vie, pyramide des âges) et épidémiologique (MT/MNT).

Dans une rencontre de la Cnas avec les médecins prescripteurs de Sidi Bel-Abbès, Saida, Aïn Témouchent et Tlemcen organisée à l'hôtel Renaissance, M. Tidjani Hassan Haddam a indiqué que la Cnas est liée, dans le cadre de partenariat et convention, avec 11.685 officines, 3.448 médecins (80% généralistes), 181 cliniques d'hémodialyse (10.889 malades dialysés), 325 transports sanitaires (13.086 malades transportés), 22 cliniques de cardiologie (8.711 malades traités en cardiologie) et 544 opticiens (212.714 enfants bénéficiaires). Il a rappelé que, en 2017, la Caisse a dépensé près de 200 milliards de dinars uniquement pour le remboursement des médicaments. S'inscrivant dans une démarche novatrice, fédératrice, inclusive et inédite, le directeur général de la Cnas a souligné que «cette rencontre cristallise notre volonté de faire du médecin prescripteur un partenaire de choix, dans une relation que l'on veut stratégique et symbiotique. Agissons en parfaite synergie pour un partenariat durable, afin d'optimiser et alléger le parcours de soins du malade. Construisons des ponts? pas des murs ! Notre rôle est de bien prendre en charge le malade et d'améliorer la qualité de vie du citoyen, car l'amélioration de la régulation des pratiques médicales est un enjeu à la croisée des questions de qualité des soins mais aussi de maîtrise des coûts. Il s'agit d'un levier fondamental d'amélioration de l'efficience de notre système de santé. Les défis posés à notre système de santé sont nombreux. Il est question d'enjeux démographiques, épidémiologiques, et une prévalence croissante des maladies chroniques, mais également d'enjeux organisationnels, qu'il s'agisse de l'accès aux soins ou de l'impact des nouvelles technologies. Les défis sont aussi d'ordre financier. Les dépenses de santé ne cessent d'augmenter plus vite que la richesse nationale. Nous devons mettre les outils nécessaires, avec le concours des sociétés savantes et sous l'autorité morale du conseil national de l'ordre des médecins. Cela nous permettra de changer le comportement de tous les acteurs, notamment par la sensibilisation et la diffusion de l'information dans une première étape, pour ensuite arriver à l'étape des référentiels de bonnes pratiques médicales qui répondent à trois enjeux principaux, la confiance, l'efficience et l'éthique».

M. Haddam a en outre affirmé devant une nombreuse assistance composée de Bekhechi Mohamed (Président de l'APW de Tlemcen), Baghdous Abdelkader (Directeur de la santé de Tlemcen), Chaabane Sari Abdelghani (Président du conseil national de l'ordre des médecins de l'ouest), Acimi Sidi Mohamed (Directeur de l'Agence Cnas de Tlemcen), des responsables de l'académie algérienne d'allergologie et de la société algérienne de médecine interne, des députés et élus de l'APW et des responsables du contrôle médical des quatre wilayas, que «la première rencontre avec les médecins prescripteurs, organisée le 17 juillet 2018 à Alger, a été l'élément déclencheur d'une série de rencontres ininterrompues, à l'échelle nationale avec les médecins prescripteurs et toutes les parties prenantes. Ces rencontres toucheront les douze conseils régionaux de l'ordre des médecins. A ce jour, nous avons tenu des rencontres à Alger, Tizi-Ouzou, Annaba, Ghardaïa et aujourd'hui Tlemcen».

Dévoilant les douze points retenus dans les perspectives envisagées par la Caisse dans ce domaine, le DG de la Cnas a révélé qu'il s'agit notamment de «sensibiliser tous les prescripteurs aux concepts de l'économie de santé et à la rationalisation des dépenses, intégrer l'économie de santé dans les cursus des études médicales ainsi que la réglementation en matière d'assurance sociale, créer et formaliser un espace de dialogue et d'échange pérenne au niveau local par des rencontres confraternelles de proximité, replacer le médecin généraliste au cœur du parcours de soins, mettre en place le fichier national électronique des médecins prescripteurs publics et privés, promouvoir et renforcer la formation continue du corps médical avec des mécanismes d'évaluation continue sous l'égide du ministère de la Santé, mettre à disposition des médecins prescripteurs différents supports d'information en matière de réglementation de sécurité sociale».