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Partenariat Sonatrach-ENI-TOTAL: L'Algérie se met à l'offshore

par G. O.

  La compagnie pétrolière nationale a signé hier avec ENI et TOTAL deux accords pour «l'exploration du potentiel en offshore», un second pour les ressources non conventionnelles et un quatrième avec TOTAL sur «les énergies renouvelables».

La cérémonie de signature a eu lieu en marge des travaux du Sommet Algeria Future Energy qui se tiennent pour deux jours au CIC, Club des pins, Abdelatif Rahal, en présence du 1er ministre, du secrétaire général de l'UGTA et de nombreux responsables de compagnies pétrolières étrangères. Ce sont, en tout, 4 importants accords que Sonatrach a signés hier, avec deux géants de l'industrie des hydrocarbures pour l'exploration en offshore, l'exploitation des ressources non conventionnelles et les énergies renouvelables. Dans le premier accord, elle s'associe à ENI et TOTAL pour «l'exploration et l'évaluation du potentiel pétrolier du bassin offshore algérien dans ses parties orientale et occidentale». Sonatrach et ENI l'italienne opéreront sur le bassin offshore oriental algérien (au niveau de la région de Béjaïa) dont la superficie de la zone d'intérêt s'étale sur 14.965 km² et fixe comme objectifs «réservoirs gréseux et carbonatés».

Tandis qu'avec TOTAL la française, Sonatrach explorera le bassin offshore occidental algérien (près de Béni-Saf) dont la superficie de la zone d'intérêt est de 9.335,99 km². Les travaux, lit-on sur la fiche technique, porteront sur «l'acquisition de données sismique 3D, le traitement sismique et leurs interprétations, le forage d'un puits d'exploration dans chacune des deux zones. Le 3e accord allie Sonatrach et TOTAL pour «identifier de nouvelles opportunités de projets dans le domaine des énergies renouvelables, notamment des projets ayant des capacités allant de 12 MWP à 110 MWP qui seront étudiés sur des sites de Sonatrach». Ce partenariat, est-il noté, inclut «le transfert de compétences et de savoir-faire à travers l'acquisition et la capitalisation d'expériences dans le développement, la construction et l'exploitation de centrales électriques renouvelables ». Il est prévu en premier, «la réalisation d'un projet pilote sur le site de GTFT d'une capacité de 4 MWP avec une possibilité d'extension à 20 MWP».

Plusieurs d'autres projets, est-il précisé, sont identifiés dans différents sites de Sonatrach comme projets potentiels à étudier ayant des capacités allant de 12 à 110 MWP». Le 4e accord signé par Sonatrach concerne la cession de 49% de ses intérêts sur les trois périmètres de recherches Zemlet Elarbi, Sif Fatima et Ourhoud II au profit de la compagnie italienne ENI. Ces contrats de recherche et d'exploitation d'une durée de 25 années seront financés à hauteur de 51% par Sonatrach et 49% par ENI. A cet effet, l'association Sonatrach-ENI prévoit, dit le communiqué, de réaliser un premier programme de travaux, qui comprend, notamment un programme d'exploration pour un investissement de plus 80 millions de dollars pour réaliser le forage de 05 puits, l'acquisition et le traitement de 2.600 km² de la sismique 3D. Un programme de travaux de développement de la première phase, estimé à 1.100 millions de dollars, permettra de réaliser une station de compression à BRN, la réalisation d'une ligne d'évacuation de condensat 8 ?'de 188 km, le forage de 18 puits de développement, la réalisation d'un réseau de collecte des puits d'huile producteurs et leur raccordement aux Installations de BRN, la réalisation d'un réseau de collecte des puits producteurs de gaz et leur raccordement à la ligne de gaz de BRN-MLE. Sonatrach prévoit d'atteindre par le lancement de ce programme de développement, une production cumulée de 145 millions TEP dont 14 GSm³ (milliards standards m³) de gaz sec.