Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Ils réclament l'ouverture du dialogue et dénoncent «la vengeance»: Rassemblement des médecins résidents au CHU Mustapha

par M. Aziza

Après trois semaines du gel de la grève qui a duré presque huit mois, les médecins résidents se sont rassemblés en nombre très réduit, dans l'enceinte de l'Hôpital Mustapha, à Alger, pour réclamer l'ouverture du dialogue avec la tutelle et pour dénoncer « les pressions » et «la vengeance» exercées par certains chefs de service sur les médecins résidents.

«Malgré la bonne foi des médecins résidents qui ont décidé la reprise des gardes et par la suite, le gel de la grève, aucune lueur d'espoir n'est perceptible pour une éventuelle reprise des négociations », affirme avec regret, la porte-parole des médecins résidents, Dr Meriem Hadjab rencontrée, hier, sur les lieux du rassemblement.

Elle précise qu'aujourd'hui, les médecins résidents se sentent trahis par les promesses « non tenues » de la tutelle.

Pourtant, le ministre de la Santé Mokhtar Hasbellaoui semblait donner des assurances en promettant la reprise des négociations une fois la grève gelée. Des promesses qui sont restées sans suite, « pourtant nous avons adressé des demandes d'audience aux deux tutelles, celle de la Santé et celle du ministère de l'Enseignement supérieur », a affirmé Dr Hadjab. Et de s'interroger « est-ce que la tutelle est dans la mesure de programmer des audiences de dialogue après la fin des examens du DEMS, car on est dans le flou total ? » Elle affirme que même le déroulement de ces examens est remis en cause. « Des examens annoncés sans délais suffisants, avec une seule session de rattrapage », dit-elle. Le comble, selon notre interlocutrice, est le fait que certaines administrations éprouvent de la rancune envers les médecins résidents, « il y a des administrations qui refusent de payer les salaires des médecins résidents du mois de juin, il y a quelques chef de services qui se vengent des résidents ». Elle poursuit « c'est une chose qu'on regrette, puisque les médecins résidents ont juste exercé un droit constitutionnel, qui est le droit à la grève ».

En grève pendant huit mois, les médecins résidents n'ont pu arracher aucun droit concrètement, malgré une série d'audiences marathoniennes avec la tutelle. Le gouvernement avait proposé l'instauration d'une prime en fonction de la zone d'affectation et un logement individuel à chaque médecin effectuant son service civil dans une zone éloignée. Mais, on ne sait toujours pas si cette proposition est toujours valable, parce qu'il n'y a pas eu de concret. A ce stade, ils continuent de réclamer l'abrogation du caractère obligatoire du service civil et l'exemption du service national après 30 ans, dont bénéficient les autres Algériens. Ils exigent des moyens et une formation adéquate et de qualité.