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Lutte contre l'extrémisme violent: «L'Algérie disponible pour partager son expérience»

par Z. Mehdaoui

Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a affirmé hier que l'Algérie est disposée à partager son expérience dans la lutte contre l'extrémisme violent.

«Je réitère la disponibilité de mon pays à partager son expérience dans la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme», a-t-il déclaré à l'ouverture des travaux «des troisièmes conversations régionales pour la prévention de l'extrémisme violent».

La rencontre, placée sous le thème «Investir dans la paix et la prévention de la violence dans la région sahélo-saharienne», est organisée avec le soutien de l'Algérie par le Bureau des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (UNOWAS), l'Institut international pour la Paix (IPI), le Département fédéral des Affaires étrangères de la Suisse (DFAE) et le Centre africain d'Etudes et de Recherches sur le Terrorisme de l'Union africaine (CAERT).

Qualifiée de «très importante» par les représentants de l'Union africaine (UA) et de l'Organisation des Nations unies (ONU), la rencontre a vu la participation de près d'une centaine de pays africains mais également d'Europe, d'Asie et d'Amérique.

L'ambassadeur de Suisse à Alger, Murielle Berset-Kohen, n'a pas, à cet effet, tari d'éloges à l'égard de l'Algérie en saluant les efforts des autorités algériennes dans la lutte contre le terrorisme, mais aussi pour sa politique de réconciliation qui a ramené la paix et la stabilité en Algérie.

La disponibilité de l'Algérie à exporter son expérience pour ramener la paix dans d'autres pays sahelo-sahariens sont à saluer, a fait savoir la diplomate qui appelle à faire face plus que jamais à l'extrémisme violent qui touche de nombreux pays.

Pour le ministre des Affaires étrangères algérien le phénomène de radicalisation et d'extrémisme violent est aujourd'hui un fléau auquel est confronté un nombre croissant de pays».

«La progression de cet extrémisme dans certaines régions de l'Afrique est facilitée par la combinaison de deux facteurs, venus s'ajouter à ceux que nous connaissons déjà, à savoir d'une part Internet, les réseaux sociaux, les plateformes cryptées et même le Darknet, et, d'autre part, l'intéressement financier de jeunes rendus vulnérables par la pauvreté et l'absence de perspectives socio-économiques», a déclaré Abdelakder Messahel. Il soulignera, par ailleurs, que l'objectif final de ce genre de rencontre est de «mobiliser l'effort collectif des pays et renforcer nos capacités respectives de lutte contre cette menace qui ignore les frontières, en particulier dans cette région du Sahel avec laquelle l'Algérie partage de fortes relations historiques, humaines, culturelles, économiques et sécuritaires».

Enfin, il faut noter que les «Conversations régionales pour la prévention de l'extrémisme violent» ont été initiées dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d'action du Secrétaire général des Nations unies pour la prévention de l'extrémisme violent qui souligne la nécessité d'adopter une approche plus globale, qui comprenne non seulement les mesures essentielles de lutte contre le terrorisme axées sur la sécurité, mais aussi des mesures de prévention systématiques qui s'attaquent directement aux causes de l'extrémisme violent.