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Ils jugent les tarifs d'accès «excessifs»: Les courtiers boudent le nouveau marché de véhicules d'El-Hamri

par D. B.

  L'ouverture du nouveau marché de véhicules ne semble pas susciter un engouement pour les courtiers d'Oran qui préfèrent de loin occuper l'espace public au niveau du marché informel des Castors. Ce «Souk», qui est à l'origine de nombreux désagréments pour les riverains, devait être éradiqué. Toutefois les ruelles de ce quartier sont toujours squattées par de nombreux courtiers. Abordés à ce sujet, des courtiers ont affirmé qu'ils boudent le nouveau marché à cause des taxes d'entrée. Pourtant, et de l'avis de sources proches de la commune, les taxes fixées par l'APC ont été minutieusement étudiées pour permettre l'accès à un maximum de courtiers. Même les potentiels clients en quête d'un véhicule ne semblent pas attirés par ce nouveau marché et semblent plutôt privilégier le marché informel. «Outre le problème des taxes d'accès, il faut signaler que les clients se sont habitués au marché des Castors, et beaucoup ignorent même l'existence d'un nouveau marché», affirme un courtier. Ce dernier indique que l'achat et la vente de la majeure partie des voitures s'effectuent au niveau des marchés informels. Après plus de huit mois de travaux d'aménagements, le nouveau marché d'El-Hamri, totalement aménagé, a été ouvert il y a plus d'un mois.

La mise en exploitation de ce site a été décidée à l'issue d'une visite effectuée par le maire d'Oran et les membres de son exécutif, pour un constat de visu. En parallèle, les marchés illicites de vente de voitures au niveau du quartier de l'hippodrome, à Courbet et au niveau du 2e périphérique devaient être interdits par arrêté du président de l'APC. Pour interdire toute activité sur ces sites, des dispositions devaient être prises conformément à la loi pour interdire tout stationnement de véhicule en dehors des espaces réservés légalement aux salles des fêtes ou autres commerçants. Ce nouveau marché, dont la réception était prévue au courant du mois d'avril dernier, a été reporté pour quelques jours. Avant l'ouverture du marché, la commune a arrété les tarifs relatifs au droit d'accès de véhicules. Le prix arrêté est, pour les jours de semaine, de 100 DA pour les véhicules légers, 300 DA pour les camions, 500 DA pour les engins et 200 DA pour les motos. Un prix spécial est fixé pour le vendredi, qui est respectivement de 500 DA, 1.000 DA, 1.500 DA et 600 DA. Ce marché, érigé sur le site des anciens abattoirs, devrait permettre à la commune d'Oran de renflouer ses caisses. C'est, aussi, un soulagement pour les habitants de ces quartiers qui n'ont cessé d'interpeller les responsables locaux pour la délocalisation de ces marchés informels. Malheureusement, ils vivent toujours le même calvaire.