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Education: Grève annoncée des économes

par Moncef Wafi

  Les économes reviennent à la charge, sous l'égide de l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), et annoncent une grève nationale, prévue les 18 et 19 décembre prochains. Dans son communiqué n°16/2017, l'assemblée générale de la Commission nationale des travailleurs des services économiques, qui regroupe les intendants, les économes et les gestionnaires des établissements scolaires, a donc décidé d'aller au bras de fer avec la tutelle en appelant ses adhérents à observer un débrayage général coïncidant avec un sit-in devant les directions de wilaya de l'Education, le lundi 18 décembre, à partir de 10 heures. Le communiqué de la Commission revient sur leurs principales revendications qui s'articulent autour de leur demande de l'élimination définitive du grade d'assistant et assistant principal aux services économiques avant la fin du mois de décembre 2017 en les nommant au poste d'économe adjoint. Le Comité appelle également à la promotion des économes assistants chargés de la gestion des finances au rang d'économe pour rentabiliser les diplômes, l'expérience professionnelle et l'ancienneté. La même source demande d'accélérer le traitement des déséquilibres de la loi spéciale 12-240 et confirme la fin de la gestion annexe à partir du début de la prochaine année. Elle rappelle également le boycott de la vente du livre scolaire ainsi que du payement de la prime de 3.000 dinars lors de la prochaine rentrée scolaire, outre l'ouverture du poste d'économe principal dans les établissements du cycle moyen, comme action exceptionnelle avant la promulgation des amendements de la loi spéciale pour promouvoir le plus grand nombre d'économes répondant aux exigences en vigueur. La Commission demande aussi d'accélérer l'organisation d'un concours de formation professionnelle de rattrapage pour le personnel des wilayas de Ghardaïa et Relizane. Rappelons qu'en novembre dernier, les économes avaient mené une grève de deux jours pour faire valoir leurs droits. Selon Mustapha Nouaouria, le président de la Commission nationale des travailleurs des services économiques, le débrayage en question a été suivi à l'échelle nationale à des taux jugés satisfaisants. Outre la grève et les rassemblements, les représentants des fonctionnaires et des gestionnaires des services économiques du secteur de l'éducation comptent boycotter la gestion des annexes à partir du 1er janvier 2018 ainsi que l'opération de remise des primes scolaires de 3.000 DA à partir de la prochaine rentrée scolaire. Pour le syndicat, le seul responsable de cette situation n'est autre que le ministère de l'Education qui «n'essaye pas de trouver des solutions sérieuses» aux préoccupations de cette catégorie de travailleurs. Parmi également les revendications des économes, lors de cette grève, la révision des modalités d'octroi de la prime spéciale de scolarité de 3.000 DA, en expliquant que «la méthode actuelle comporte beaucoup de risques qui font que chaque année des intendants sont victimes de vol de grosses sommes d'argent, soit au bureau, soit en allant retirer l'argent». Par ailleurs, et à travers cette action, la Commission nationale des travailleurs des services économiques de l'éducation veut «demander des indemnités spécifiques», à savoir l'indemnité d'expérience professionnelle et de documentation pédagogique, d'autant qu'ils sont «les seuls fonctionnaires de la fonction publique et de l'éducation nationale à en être exclus».