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719 candidats engagés dans les Locales: Le RND dévoile ses têtes de liste

par Houari Saaïdia

Le Bureau de wilaya d'Oran, dirigé par le sénateur Kazi-Tani Abdelhak avec comme chef-adjoint le député Louhibi Nabil, a mis à profit une rencontre-débat qu'il a organisée dans son siège à l'intention des journalistes, à l'occasion de la Journée nationale de la presse, pour lever le voile sur ses listes électorales, expliquer les critères de choix de ses candidats retenus pour les Locales du 23 novembre et esquisser les grandes lignes de son programme de campagne électorale qui débutera dimanche prochain. Après un mini-séminaire aussi fructueux que passionnant animé par une pléiade d'intellectuels, aux rangs desquels figuraient l'intellectuel pluridisciplinaire Bensalah Mohamed (réalisateur, critique, écrivain, enseignant-chercheur, ex-membre du Conseil supérieur de l'Audiovisuel et conseiller en communication auprès du Premier ministre?) et le réalisateur Mrah Abdelatif, ainsi que par des professionnels de l'information, les journalistes ont été invités à rejoindre la salle de réunion où était programmée une conférence de presse que devait animer le coordinateur de wilaya du Rassemblement national démocratique, M. Kazi-Tani, conjointement avec son premier assistant, M. Louhibi.

D'entrée de jeu, le premier cadre dirigeant du parti d'Ouyahia à l'échelon local a jugé utile de dissiper toute ambiguïté et de couper court à toute interprétation susceptible de créer un quelconque amalgame entre la concordance entre les deux évènements, la journée d'études dédiée aux journalistes et le point de presse axé sur les prochaines élections pour le renouvellement des Assemblées élues locales. «D'ailleurs, a-t-il conclu sa mise au point, nous avons envisagé au départ, notes consignés sur l'agenda de notre Bureau, preuve à l'appui, d'organiser les deux évènements de manière séparée dans le temps, à quelques jours d'intervalle tout au moins, mais finalement, après concertation, nous nous sommes mis d'accord pour faire deux en un, c'est-à-dire d'une pierre deux coups. Mettre en avant la neutralité de la presse et bannir son parti pris dans les compétitions politiques et électorales par le biais d'un thème inséré dans le programme des conférences et demander à cette même presse, une demi-heure plus tard, de faire une petite exception à la règle pour le RND, cela est, vous en conviendrez, au moins stupide comme façon de faire», a remarqué le sénateur Kazi-Tani.

31% DES CANDIDATS RND SONT DES FEMMES

Ce point d'ordre évacué, s'ensuit une projection vidéo en guise de tableau synoptique, avec photos d'identité de têtes de liste des Assemblées locales (l'APW plus les 26 APC) histoire d'avoir des visages sur des noms et des noms sur des listes, le tout étayé par des statistiques. A ce propos, quelques chiffres-clés sont à retenir: 719 candidats engagés à l'échelle de la wilaya d'Oran (entre APW et APC) par le parti occupant le deuxième rang sur la scène politique du pays, dont 227 femmes (31,5% comme taux de participation de la gent féminine), avec un tiers des candidats retenus âgés de moins de 35 ans. Pour l'APW, le RND s'engagera dans ce scrutin au niveau d'Oran avec une liste de 70 candidats, à leur tête un jeune investisseur et conseiller en management entrepreneurial qui a le vent en poupe, nommé Zelmat Hicham. Pour l'APC de la commune chef-lieu de wilaya, Oran en l'occurrence, le RND a misé sur Moro Mohamed, qui n'est autre que le président du club ASMO, comme timonier de l'équipage APC. Bien qu'il se dise ne pas être tenu par une obligation de résultat, le 23 novembre, et ne pas avoir un objectif chiffré consigné sur sa feuille de route, le coordinateur local du parti d'Ahmed Ouyahia a pris tout le soin de mettre en tête d'affiche de ses 27 listes le profil qui présente le plus de chances de l'emporter dans sa circonscription (assise populaire, notoriété, capital relationnel, pouvoir d'influence et/ou d'argent?) quitte à aller recruter des maires sortants ayant claqué la porte à leurs anciens partis pour une raison ou une autre. S'agit-il d'une «diversion», une tactique pour leurrer ses adversaires, de la part de l'ex-président de l'APW d'Oran ? Ça en a tout l'air.