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Victimes d'accidents, d'intoxications et d'agressions durant ce Ramadhan: Près d'une centaine de personnes prises en charge par les urgences chirurgicales du CHUO

par J. Boukraa

  Près d'une centaine de personnes victimes d'accidents de la circulation , d'intoxications par des produits toxiques et de coups et blessures volontaires, suite à des agressions ou des rixes, ont été prises en charge par le service de Urgences chirurgicale de l'hôpital d'Oran, depuis le début du mois de Ramadhan. Selon la cellule de communication de l'établissement hospitalier d'Oran «depuis le début du mois sacré et jusqu'à mercredi dernier, les équipes des urgences chirurgicales ont pris en charge 40 personnes , victimes d'accidents de la route, 35 victimes de coups et blessures volontaires, 15 personnes victimes d'intoxications par des produits caustiques ( la majorité sont des tentatives de suicide).

Aussi, 233 consultations et plus de 100 actes chirurgicaux ont été effectués, durant la même période».

«Ces chiffres ne présentent que le bilan des urgences chirurgicales. Pour les urgences médicales, les équipes reçoivent, chaque jour, près d'une centaine de personnes souffrant de différents malaises », selon la même source. Il s'agit, à la fois, de ceux qui souffrent de maux liés à la digestion, mais aussi les cardiaques, les diabétiques et les hypertendus entre autres. Des fois, ces malades modifient les heures de prise de leurs médicaments, sans se référer au médecin. Et d'autres fois, ils arrêtent le traitement se croyant à l'abri des risques. Les plus fréquentes étant de loin les maladies cardio-vasculaires. Il peut s'agir d'hypertension due aux changements des habitudes alimentaires ou au décalage des prises médicamenteuses. Motif : ils ne se plient pas aux conseils de leurs médecins et ne font qu'à leur tête. Or, les malades chroniques, en particulier, sont tenus de rester vigilants et de se référer à leurs spécialistes. Toutefois, les sources médicales interrogées sur le nombre important de patients qui se présentent, quotidiennement, aux urgences ont indiqué que sur ces dizaines de malades 25%, seulement sont réellement malades et souffrent de pathologies, nécessitant une exploration.

Les urgences médicales des différents hôpitaux se retrouvent, à chaque mois de Ramadhan, bondées de «vrais» et de «faux» malades. Les urgences médicales sont ainsi, confondues avec un service de consultations. «Ce sont de faux malades qui auraient pu être pris en charge dans les établissements de santé de proximité (EPSP) », a indiqué un médecin urgentiste.