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Oran - Créé par d'anciens judokas: Le CSOB (Club sportif ouled Bahia) voit le jour

par Adjal Lahouari

La création d'un club de sports est un acte important et essentiel. C'est le message que nous avons perçu suite à l'initiative prise par un collectif de personnes convaincues de la viabilité de leur projet. C'est le 19 mars 2016 qu'a germé l'idée de fonder ce club et c'est le 19 mars 2017 qui a été choisi pour l'acte de naissance officiel. « Cette date étant historique pour le peuple algérien dans sa lutte pour l'indépendance », précisera l'un des intervenants en se référant au 19 mars 1962 et aux accords d'Evian. Le bureau du CSOB (Club sportif ouled Bahia) fort d'une vingtaine de membres revêt un caractère homogène de par la détermination de ces derniers, dont une majorité d'anciens judokas et parallèlement supporters du MCO au niveau intellectuel avéré. Déçus par la situation actuelle du judo, les dirigeants sont déterminés à mener à bien leur mission, non seulement dans leur spécialité mais également dans un premier temps en futsal, une discipline peu exigeante mais qui est très attrayante pour les jeunes. Après l'installation du bureau directeur et la répartition des tâches proposée à l'assistance, les dirigeants du CSOB ont tenu à honorer plusieurs anciens champions de différentes disciplines, tels Adda Berkane, Sid Ahmed Belkedrouci, Habib Toua, Guerrah Youcef, Mazzouz Sid Ahmed, Daoud Sofiane, Khaled Ibrahim, Belbachir Abdelhamid, Arif Redouane, Zgaïda Mohamed, Boubakar Missoum et Mokhtar Chibani, tous émus par ce geste qui les change de leur quotidien monotone. Les représentants des organes de presse n'ont pas été oubliés ainsi que le chercheur en sport Naïb Lahouari.

On retiendra la diversification et la complémentarité des messages délivrés par les intervenants qui ont voulu faire de cette cérémonie le socle fondateur d'une association omnisports ouverte à tous sans aucune exclusive. « L'un de nos objectifs est de donner un visage plus conforme à la ville chère à nos cœurs », dira l'un d'eux. Un autre dirigeant mettra l'accent sur la nécessité d'honorer les anciens de leur vivant tout en souhaitant bénéficier de leur grande expérience. On ne saurait passer sous silence le moment d'émotion lorsqu'est apparu Khallaf Ali, un ancien judoka qui a perdu un œil en compétition et qui ne regrette rien. « Tout ce que j'ai fait, c'est pour l'amour du judo », a-t-il souligné. Si l'on prend le haut niveau de sa composante et sa ferme détermination à atteindre ses objectifs quitte à utiliser les moyens des dirigeants, nous sommes certains que le CSOB est promis à un bel avenir. Le président El-Hadj Boucif et ses collaborateurs doivent, pour le moins, être soutenus par les instances locales. S'il existe des bénévoles à encourager, c'est bien ceux du CSOB, tous soucieux de la pratique sportive de la ville d'Oran.