Le RND vient de confectionner sa liste d'Oran pour les législatives du 4 mai. Vendredi, à une heure tardive, le conseil extraordinaire du bureau de wilaya a levé l'audience après avoir adopté, par voie de vote, la liste des candidats qui auront à représenter le parti, à l'échelon de la circonscription électorale d'Oran, dans sa quête de sièges, au sein de l'Assemblée populaire nationale. Au vu des conditions de déroulement de l'assemblée extraordinaire, ainsi que des réactions -à chaud comme avec un certain recul- subséquentes à l'adoption de la liste des candidats, force est de noter qu'il y avait un large consensus sur l'équipe « locale » qui défendra les couleurs du Rassemblement national démocratique, au grand rendez-vous national du 4 mai. Cela est un fait et non une lecture : 135 membres ont voté pour, contre seulement 5 ayant voté contre, alors qu'il y avait 4 abstentions, lors d'un conseil, assisté par 144 membres, sur un total de 166. Encore que « les rarissimes cas de voix ?contre' sont à mettre sur le compte de sensibilités féminines, ni plus ni mois », estime le secrétaire de wilaya, le sénateur Abdelhak Kazi-Tani.

A vrai dire, cette unanimité acquise est le fruit d'un long processus de concertation et de sensibilisation, avec, à la clé, une série de réunions, à l'échelle des instances communales et de daïra et au Conseil de wilaya, dont l'objectif premier était de se conformer aux règles du jeu, fixées par le congrès et le Conseil national du parti ainsi que les directives du secrétaire général, Ahmed Ouyahia. « Nous nous sommes fait un point d'honneur de respecter, scrupuleusement, les recommandations des hautes instances de notre parti, qui voulaient à ce que tout soit fait à la base, de la manière la plus démocratique et transparente, y compris, bien sûr, en ce qui concerne la sélection et le positionnement des candidats, lesquels actes répondent à des critères logiques et rationnels qui prennent, en compte l'intérêt suprême du parti, rien d'autre ». Pour en arriver là, il fallait passer, forcément, par des concessions individuelles, des arrangements et des conciliations, entre copains militants du même « patelin », où il fallait, conjoncture exige, effacer son ego pour le bien du parti. Ainsi, à coups de discours persuasif, la liste initiale, forte de 76 candidats a pu, en cours de route, être réduite de moitié, presque, après le désistement volontaire d'une trentaine de postulants.

Trier 18 parmi 76 candidats : mission accomplie sans grabuge

Les séances de concertation se sont poursuivies sous la houlette de la commission mise en place, à cet effet, pour compresser encore davantage, la liste, en mettant, en avant un ensemble de critères limitatifs, donnant lieu, à l'arrivée, à une liste de 18 candidats plus 7 suppléants. A la tête de cette liste, qui sera soumise, à l'appréciation du secrétaire général, dans une semaine, pour être officiellement avalisée, on trouve, sans surprise, le ministre Tayeb Zitouni, en timonier. Sans surprise non plus, en deuxième position, vient Nabil Louhibi, solennellement plébiscité, à l'unanimité, non seulement par la daïra d'Oran dont il est le coordinateur, mais bien au-delà, et dont le long parcours militant, le charisme et le profil d'homme politique et d'affaires « fidèle » à sa ville, le prédisposaient, à parler franc, au podium de la liste candidats à la députation sous le fanion du RND. Dans cette même logique consistant, à placer en haut du tableau des militants d'ethos et de charisme, possédant à la fois un bon bagage, une forte assiste populaire, dans leur circonscription et un bon capital relationnel, Salah Guedadra, investisseur bien connu sur la place d'Oran et plus, particulièrement à Es Sénia, a été positionné en 3ème rang. Côté femmes, on note la présence « logique » du membre du Conseil national, Ratiba Ayad, en tête d'affiche de la liste féminine, qui représente 30% de la liste. Côté jeunes, deux militants connus pour leur dynamisme surtout, figurent parmi les 18 candidats, en l'occurrence Ali Guettaf et Ryad Kheddam.