Finalement, Abdelkrim Athmani, le président de l'USM Khenchela, est arrivé à se défaire de ce poste dont il n'en voulait plus depuis une année déjà, mais qui est resté en fonction par la volonté des autorités locales et des supporters de l'équipe des Chabords qui refusaient son départ. Il avait raz-le-bol de supporter seul les dépenses ainsi que les problèmes de l'USMK, « devant l'indifférence, quasi-totale », se plaignait-il, des autorités locales et de wilaya, qui n'ont pas accordé le moindre centime au club. Et, de guerre lasse, Athmani a fini par obtenir l'aval de l'autorité concernée, la DJS, pour l'organisation d'une assemblée générale qui s'est tenue le 10 janvier dernier.

Ainsi, le président a déposé sa démission après avoir reçu le quitus des membres de l'AG qui ont approuvé à l'unanimité les rapports moral et financier des trois derniers mois de sa gestion. Toutefois, cette démission a été difficilement acceptée par la majorité des membres de l'AG. Athmani était satisfait de nous présenter le procès-verbal établi par l'huissier de justice présent à l'assemblée générale, en nous déclarant qu'il se sentait soulagé. « J'ai l'impression que je viens de me défaire d'une montagne que je portais sur mes épaules. A présent, je vais pouvoir m'occuper de mes affaires en France que j'ai délaissées depuis six ans maintenant. Je vais repartir en France et je ne reviendrai désormais à Khenchela que pour rendre visite aux parents et aux amis.

Pour moi, le football, c'est fini, et l'expérience que j'ai vécue à la tête de l'USMK m'a conforté dans ma conviction de me tenir très loin des affaires de la balle ronde pour le restant de ma vie ». Depuis cet épisode, Athmani a résisté aux nombreuses sollicitations des supporters qui le suppliaient de reprendre son poste de président. L'équipe n'a plus de dirigeant et reste sans entraîneur depuis le départ de Mourad Slatni.

Ce qui provoque l'angoisse des supporters à la veille de la reprise du championnat fixée pour le 27 janvier prochain.

Les fans khenchelis ont eu beau d'organiser un sit-in le dimanche 15 janvier devant le siège de l'APC, protestant contre l'état d'abandon dans lequel se trouve le club et demandant au wali d'intervenir pour contraindre la tutelle, en fait la commune, à prendre ses responsabilités, mais vain. La situation de l'USMK reste donc très préoccupante, et personne ne peut prédire quel sera son avenir.