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Elles activent dans l'arboriculture, l'apiculture, l'élevage, l'aviculture?: Plus de 800 femmes rurales ont obtenu la carte d'agriculteur

par J. Boukraa

Outre son rôle d'épouse et de mère, la femme rurale a investi avec brio, le secteur économique contribuant ainsi à réduire le phénomène du déplacement des populations rurales. Les chiffres attestent ces propos. Plus de 800 femmes rurales ont obtenu la carte de fellah, sur un total de près de 10.600 adhérents à la Chambre de l'Agriculture d'Oran. Selon le président de la chambre, à l'occasion de la Journée mondiale de l'Alimentation, coïncidant avec la Journée mondiale de la Femme rurale, célébrée le 16 octobre, la femme rurale active dans plusieurs filières agricoles dont le maraichage, l'arboriculture fruitière, l'apiculture, l'aviculture et élevage bovin, notamment dans les zones montagneuses et dans les localités, de Gdyel, Ain El Kerma, Tafraoui, Boutlelis, entres autres. Le travail de la femme rurale, dans le domaine de la terre contribue à améliorer la situation de leur famille et de participer, efficacement, à l'économie nationale, a-t-il ajouté. L'activité agricole ne se limite plus aux femmes issues de familles paysannes mais attire d'autres dont des femmes ingénieurs et autres, qui contribuent à accroître la production agricole locale. La femme rurale accorde un intérêt à la modernisation du secteur agricole et ne se contente pas de satisfaire, seulement, les besoins de sa famille. Elle œuvre à produire plus et commercialiser ses produits le plus loin possible. Les succès réalisés par la femme rurale durant la dernière décennie sont, désormais, une réalité qui doit non seulement être encouragée mais valorisée, car les ambitions de ces dernières dépassent les activités traditionnelles et artisanales, pour une carrière d'entrepreneur. Le problème des femmes rurales algériennes est qu'elles ne bénéficient pas des dispositifs de l'Etat, pour de nombreuses raisons. Souvent, parce qu'elles ne sont pas au courant de leur existence. Et même quand elles le sont, elles ne peuvent pas y prétendre pour des problèmes de mobilité, d'éloignement, d'analphabétisme et des procédures compliquées. Les femmes rurales productrices ont besoin des appuis pour améliorer la qualité de leur produit afin de satisfaire les exigences du marché, valoriser leur savoir-faire et leurs produits et de renforcer leurs capacités à travers l'alphabétisation et avec des cours de formation spécifique. La contribution des femmes à l'agriculture familiales, dans les pays en développement est évidente. Elles produisent 60 à 80% des aliments et sont responsables de la moitié de la production alimentaire mondiale. Leur rôle essentiel, en matière de sécurité alimentaire n'est pas, suffisamment, reconnu et valorisé. Il est impératif de réduire les inégalités socio-économiques qu'elles subissent dans l'accès aux ressources pour produire. Malgré leurs multiples rôles, leurs capacités et moyens de production restent trop limités et peu productifs pour leur permettre d'en vivre décemment et par conséquent d'améliorer les conditions de leur vie familiale. Bien que regroupées en organisations féminines ou mixtes, les femmes ont très peu de poids et sont quasi-absentes des organes de décisions des politiques publiques. La réduction du fossé entre hommes et femmes est donc un enjeu prioritaire pour le développement de l'agriculture familiale.