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![]() ![]() ![]() Quand Israël fait dans la désinformation : Le cimetière juif d'Oran ne sera pas démoli
par Moncef Wafi ![]() Selon le site
d'informations Israël News, identifié au sionis-me religieux, les autorités
algériennes s'apprêtent à lancer un projet de construction sur le site même du
cimetière juif d'Oran, à Dar el Hayat. La même source d'informations indique
que la démolition du cimetière marque la fin de l'histoire «magnifique» de la
communauté juive en Algérie, en donnant, au passage, l'historique des Juifs
d'Algérie. «Après la Seconde Guerre mondiale, les Juifs ont tenté de rester
neutre pendant la lutte pour l'indépendance algérienne, mais se trouvaient les
victimes des attaques des deux camps nationalistes algériens et français»,
rapporte encore le site qui cite le nombre de la communauté juive alors estimé
à 30 000 personnes qui ont dû quitter le pays après les accords d'Evian. En
1963, seulement 850 Juifs sont restés à Oran, rapporte encore Israël News. En
1975, la Grande Synagogue d'Oran a été convertie en mosquée. Pourtant, et à
lire l'information, on penserait que le cimetière a été saccagé et à sa place
des fondations creusées pour un projet de construction, mais un simple tour sur
les lieux suffit à démentir une information qui est plus du ressort de l'intox
qu'autre chose. Hier, et à l'heure de pointe que connaissent les abords de
M'dina J'dida, aucune trace de bulldozers ou des travaux entamés à l'intérieur
dudit cimetière dont le silence et la quiétude contrastaient avec le
fourmillement extérieur. Le gardien du parking de la cité Dar el Hayat,
mitoyenne au cimetière juif, nous confirmera l'absence de quelconques travaux,
nous apprenant, par contre, que des travaux d'entretien du cimetière ont été
entrepris par les services de la mairie d'Oran et ont pris fin, il y a de cela
deux mois. «Il y a même des visiteurs, des Français qui viennent se recueillir
sur la tombe de leurs parents», indiquera-t-il. L'information publiée par le
site israélien est d'autant plus invraisemblable que les cimetières chrétiens
ou juifs en Algérie sont gérés par l'ambassade de France à Alger. Le cimetière
juif étant même une propriété privée, appartenant au consistoire de Paris,
alors que pour même engager une campagne de nettoyage, la commune a besoin
d'une autorisation de l'ambassade de France. Le dossier des cimetières est
tellement sensible que Paris a mis en œuvre un plan d'action et de coopération
relatif aux sépultures civiles françaises en Algérie. Ce plan comporte trois
volets : entretien, rénovation et en dernier recours le regroupement de
sépultures. L'arrêté du 23 juin 2011, paru au Journal officiel français du 2
juillet 2011, a fixé un nouveau programme de regroupement de sépultures civiles
françaises en Algérie. Dans la circonscription du Consulat général de France à
Oran, 32 cimetières sont concernés par cette opération, répartis entre les
wilayas d'Oran, Tlemcen, Sidi Bel Abbès et Aïn Témouchent. On est en droit de
s'interroger sur les visées réelles d'une telle information, surtout qu'elle
fait partie d'un ensemble de faisceaux convergents sur l'Algérie avec le
dernier rapport du département d'Etat américain sur la liberté du culte ou
encore l'appel à témoin du Centre français de recherche scientifique (CNRS) sur
le site du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), pour
retrouver les personnes de confession israélite victimes de spoliation de leurs
biens durant la colonisation sous le régime de Vichy entre 1941 et 1943.
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