Moins d'une semaine après un premier sit-in, les habitants de la
cité 1196 logements AADL ont organisé, dans la matinée d'hier, un rassemblement
pour protester contre la réalisation de deux cliniques privées sur une assiette
foncière sur laquelle ils espéraient la projection d'un équipement d'utilité
publique. Les habitants qui brandissaient des banderoles ont adressé un appel
au wali d'Oran lui demandant d'annuler ce projet. Selon M. Benarara, le
président du comité de quartier El Wafa, les habitants avaient repris espoir
après la rencontre avec le secrétaire général de la wilaya auquel ils avaient
remis une lettre exposant toutes les doléances des habitants et principalement
l'annulation de ce projet. « Depuis, nous n'avons rien vu venir », assure le
président du comité. Ce dernier indique que dans la matinée d'hier, les
protestataires avaient reçu la visite de deux vice-présidents de l'APW qui les
ont assurés de leur soutien et qu'ils transmettront leurs revendications à qui
de droit. « Cela nous a réconfortés et nous espérons que nos revendications
soient satisfaites », ajoute le même interlocuteur, qui rappelle en passant que
les habitants insistent sur la réalisation de projets d'utilité, notamment un
stade de proximité ou une école. « Des promesses nous ont été données par les
responsables pour étudier nos doléances, malheureusement, rien n'a été fait »,
assure le même interlocuteur. Il y a une vingtaine de jours, les habitants de
la cité relayés par leur comité de quartier avaient lancé un appel pressant aux
autorités de la daïra et de l'APC de Bir El Djir pour l'inscription d'un projet
qui tient à cœur à leurs enfants, à savoir un terrain combiné. Selon M.
Benarara, président du comité, une correspondance accompagnée d'une pétition a
été adressée, dans ce sens, au chef de daïra et au maire. « Le problème de
l'assiette foncière ne se pose pas, puisqu'il existe un terrain vague d'une
superficie de quelque 8.000 m² », assure le président du comité. Ce dernier
signale au passage qu'en l'absence d'espaces de pratique sportive et de
loisirs, les centaines d'enfants de la cité n'ont d'autres recours que les rues
et les ruelles pour pratiquer leur sport favori. « Jouer en pleine rue
constitue un véritable danger pour nos enfants, mais ils n'ont guère le choix
», assure le même interlocuteur. Ce dernier indique que sur une partie de ce
terrain vague, il est prévu la réalisation d'une polyclinique, une bonne partie
de l'assiette peut être utilisée à la réalisation d'autres équipements,
notamment un terrain combiné. « Notre comité s'engage à prendre en charge la
gestion de ce terrain et son entretien. Cela nous permettra aussi d'encadrer
des centaines d'enfants et les mettre à l'abri des fléaux sociaux », assure M.
Benarara. Outre le terrain combiné, les habitants revendiquent l'inscription
d'autres projets, notamment l'aménagement d'espaces de loisirs pour les petits
enfants, la réalisation d'une nouvelle école et d'une agence postale.