Dernièrement, 14 journalistes et correspondants de la presse écrite arabophone et francophone de la wilaya de Tlemcen ont été formés dans le domaine de la sécurité personnelle et au secourisme. En effet, cette formation dispensée du 31 juillet au 2 août à l'hôtel Ibis de Kiffane, par le journaliste Tarik Hafid, s'inscrit dans le cadre d'un programme très original que la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et le Syndicat national des journalistes (SNJ) ont mis au point avec le soutien de comet.info.

Cette action de grande envergure lancée dans plusieurs pays, dont l'Algérie, Maroc, Tunisie, Liban et Yémen, a déjà touché dans notre pays les wilayas de Khenchela, Constantine, Bouira, Tizi Ouzou, Alger, Saïda et Oran. " Les journalistes sont souvent victimes de menaces ou de harcèlement, en relation avec des articles qu'ils ont écrits ou des interviews qu'ils ont réalisées lors de leurs différentes missions médiatiques. Les attaques vont de l'intimidation à l'agression physique et un très grand nombre de menaces ne sont pas signalées. Ces professionnels de la presse assistent aussi à des accidents de la vie courante et à des incidents dangereux. Ils doivent bien réagir face à ces accidents pour épargner des vies. Il est donc important de prendre quelques heures pour se former pour répondre à tous types de situations d'urgence? Cette formation aborde la préparation à une situation d'urgence et enseigne les premiers gestes de secours en attendant l'intervention du SAMU, les consignes d'intervention et de sécurité ou encore les besoins essentiels", a expliqué dimanche dernier le journaliste Tarik Hafid, en précisant que le programme comporte plusieurs cours de formation théorique et pratique sur le planning d'une mission médiatique, évaluation des victimes, manifestations et troubles sociaux, protection contre les menaces balistiques, réanimation cardio-pulmonaire, sécurité de voyage, gestion des hémorragies, discussion autour de la notion de sécurité, sécurité des informations et des bureaux de presse, fractures et brûlures, sécurité personnelle, gestion des accidents de la circulation, arrestation et kidnappings, scénario pratique, ainsi que des démonstrations sur l'initiation à la réduction des risques ou aux premiers secours à travers quelques notions et gestes de base comme la protection de la victime, l'alerte des secours, comment agir dans les cas d'étouffement, de personnes inconscientes respirant ou non? Les cours prennent en compte les différentes formes de traumatismes, lors d'un malaise cardiaque ou encore pour prodiguer des premiers soins sur des plaies et des brûlures.

Les journalistes doivent surtout savoir alerter, placer la victime en position latérale et libérer ses voies aériennes. Ce sont des méthodes très rapides et la formation se fait de façon à ce que les gestes soient faciles à mémoriser. Le massage cardiaque, le bouche-à-bouche et le recours au défibrillateur sont également des gestes évoqués et appris lors de la formation. Certains gestes simples peuvent sauver des vies s'ils sont pratiqués rapidement et correctement. Bien que rien ne remplace la pratique. La plupart des journalistes participant à cette formation, qui ont également appris à organiser une mission médiatique, à mieux connaître et à éviter certains risques (balistiques, kidnappings, attaques aériennes et émeutes), et aussi à se déplacer, à se loger et à mettre en place des bureaux en zones de conflits, ont salué cette initiative, la première du genre à Tlemcen. Un diplôme leur a été remis à la fin de cette formation.