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Les céréales affectées par le manque de pluie

par A. Chabana

Jusqu'au mois de mars dernier, on a, peut-être, très tôt cru à une année agricole faste, ou d'une pluviométrie plus que satisfaisante, en automne comme en hiver. Et puis, vint avril, le moment propice de la maturation du grain et les effets dévastateurs de la sécheresse apparaissaient de nouveau, plus une goutte d'eau. Tout était à revoir. C'est l'aveu amer du président de la Chambre de l'Agriculture de Tébessa, M. Soltani Mustapha. Encore, une année supplémentaire de disette et de désolation et les fellahs sont dans le désarroi, croulant sous les dettes, pour les petits d'entre eux après avoir tout, ou presque, investi en labourant leurs petits lopins de terre, peu de possibilités de remboursement ne serait-ce que les semences ou l'assurance tous risques qui exclut, comme catastrophe naturelle, la sécheresse. Cela, nous rappelle le résultat de 2014 et sa faible récolte de 300.000 quintaux. Ainsi, pour le même responsable, le recours à l'irrigation complémentaire devient une nécessité absolue.

Les grandes cultures céréalières occupent, à elles seules, quelque 210.000 ha emblavés, chaque campagne; mais les dégâts causés par la sécheresse qui devient endémique, affectent une grande partie des superficies, et les prévisions rétrécissent telle une peau de chagrin.

Seules sur les parcelles situées au sud de la wilaya: Djarech, Ferkane, Marmouthia? et où la campagne de moissons-battages a déjà débuté, l'on compte réalisé une bonne récolte. Contrairement à la céréaliculture , l'oléiculture, par contre est spéculation d'avenir, selon, M. Soltani M. En effet, en dépit des retards constatés dans la réalisation du programme de plantation de 30.000 ha, les oliviers sont, aujourd'hui, au nombre de quelque 1,2 million, notamment dans la région du sud, à Saf Saf Ouesra, M'zara et jusqu'à Bir El Ater. Une culture d'avenir, appelée à se développer davantage, avec le soutien et l'accompagnement des pouvoirs publics, si toutefois, toutes précautions seront prises pour leur protection phytosanitaire et l'accompagnement des oléiculteurs dans la commercialisation de leurs produits.