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![]() ![]() ![]() ![]() Le groupe de
résidents de la partie basse de Békira, dans la commune de Hamma-Bouziane, qui
nous a contactés, hier, dans le but de nous entretenir de leur quotidien et du
cadre de vie dans lequel ils évoluent, commencera par dire que le civisme et
les relations de bon voisinage sont de mise dans le quartier. «Nous parlons au
nom des résidents du quartier Berrehail, situé dans la partie basse de Békira,
ont-ils précisé, les maux sociaux comme les vols, les agressions n'existent
plus, et c'est les règles de bon voisinage qui règlent les rapports entre les
habitants du quartier». Aussi, nos soucis se situent, disent-ils «dans
l'isolement relatif et l'exclusion dans lequel nous sommes tenus, ainsi que
dans notre cadre de vie qui ne cesse de se dégrader, en l'absence
d'infrastructures de loisirs pour nos enfants qui s'ennuient à longueur de
journée et ne trouvent nulle part où se défouler».
Les riverains du quartier Berrehail de Békira ont reproché aux autorités de la commune d'avoir construit des stades Matéco un peu partout dans la commune, sauf dans la cité de Békira. Ils ajouteront à ce propos : «il y a bien une salle omnisports qui a été ouverte dans la cité, mais nous ne comprenons pas pour qui elle a été construite à cause des méthodes sélectives utilisées par les gestionnaires de cette infrastructure, méthodes qui excluent la majorité des enfants voulant y entrer pour pratiquer leur sport favori». Ceci en notant bien que de temps en temps, des élus viennent les voir et avant de repartir ils ne manquent pas de les faire patienter en les abreuvant de promesses sans lendemain. «Parfois, on se demande si notre cité fait bien partie de la commune de Hamma-Bouziane», demande Bahi Abdelatif, membre du groupe de résidents. Ce dernier s'est évertué ensuite à nous décrire les maux dont souffre leur quartier. «Il y a d'abord l'électrification publique qui a été refaite, mais elle ne marche pas parce que l'installation a été «schuntée» à un poste de la Sonelgaz situé à proximité par les agents de cette société», commença notre interlocuteur. Et d'ajouter «imaginez que les techniciens de Sonelgaz ont fait passer les câbles électriques de basse tension par les balcons des citoyens où ils sont restés suspendus depuis plus de 18 mois maintenant. Et il va sans dire que cette situation comporte des dangers pour les riverains». Evoquant ensuite la question de l'assainissement, nos interlocuteurs ont signalé le danger sanitaire constitué par les eaux stagnantes dans les caves des immeubles. «Et avec cette période des chaleurs, la situation devient très dangereuse pour la santé des riverains car ces eaux dégagent des odeurs et, ce qui est plus inquiétant, avec les moustiques qui véhiculent les maladies hydriques, se lamentent-ils, les services d'hygiène de la mairie, qui ont été alertés à plusieurs reprises, se gardent bien d'intervenir». Les plaignants signalent d'autres déficiences comme «le manque de ramassage des sacs d'ordure par le camion de la mairie qui passe chaque matin, l'opération de désherbage qui se faisait régulièrement au mois de mai mais qui a été perdue de vue cette fois-ci». Et pour terminer, ils ont signalé «le cas de la dizaine de bâtiments construits à proximité du CEM du quartier en 1997 et abandonnés à l'état de carcasses par les constructeurs, un privé et un organisme public. Ces constructions sont squattées par des groupes de marginaux qui s'y adonnent à la consommation de drogues et à d'autres activités condamnables». Et pour terminer, ils ont évoqué le cas de la route principale qui est devenue impraticable. «En hiver, les autorités communales nous promettent qu'elle sera refaite dès l'arrivée de la période sèche. Mais rien n'est fait», ont terminé nos interlocuteurs, dépités. Hier, nous avons tenté plusieurs appels pour essayer de joindre, par la voie directe ou par le standard, le maire de Hamma-Bouziane ou l'un de ses adjoints, mais sans résultat. |
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