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Visite guidée à l'unité aérienne de la Sûreté nationale

par M. Aziza

Les services de la Sûreté nationale misent de plus en plus sur les moyens aériens pour une gestion plus efficace de l'ordre public. Après avoir créé une unité aérienne couvrant Alger et ses alentours, des projets sont en préparation pour l'installation d'unités régionales, l'une à Oran et l'autre à Sétif. A court terme, il est déjà prévu la réalisation d'une annexe de l'unité d'Alger, au niveau de l'aéroport Houari Boumediene.

La DGSN prévoit également la mise en place d'un détachement pour la wilaya d'Oran, d'ici la fin de l'année 2015, en attendant l'installation effective d'une unité complète afin de garantir une couverture permanente pour l'ouest du pays.

C'est ce qu'a indiqué le contrôleur de police, Djamel Younsi, lors d'une visite guidée organisée, hier, au profit des journalistes, à l'unité aérienne de la Sûreté nationale.

Un détachement comprenant deux hélicoptères a été déjà installé à Ghardaïa, depuis le début des événements ayant secoué la vallée du M'zab, en coordination avec les services de la gendarmerie, dans le cadre du groupement opérationnel de maintien de l'ordre. Avec un équipage opérationnel au nombre de 46 pilotes, pour la majorité des jeunes formés dans des écoles spécialisées en Algérie et à l'étranger, et avec 11 opérateurs caméras, l'unité a effectué, ces quatre dernières années, 3.338 missions, soit 3.398 heures de vol, avec les 14 hélicoptères que compte l'unité.

Les différentes missions de l'unité qui opère à travers le territoire national consistent à surveiller et à réguler le trafic routier, assurer une couverture aérienne des manifestations et des événements, notamment « la gestion des mouvements de foules », escorte des délégations et poursuites de véhicules suspects. Le contrôleur de police a affirmé que les services de ces unités ont enregistré un pic de rotation durant l'année 2011, où les manifestations et les troubles s'étaient multipliés, dans le sillage du «printemps arabe». Selon les explications des responsables concernés, les missions effectuées dans le ciel sont d'un grand appui pour des interventions terrestres. Notre guide, au sein de cette unité, nous explique que ces vols effectués par l'unité aérienne permettent d'envoyer des images en temps réel au commandement pour ordonner rapidement le meilleur mode d'intervention. Il donne un exemple : « Pour une manifestation imprévisible et inopinée, nos hélicoptères qui sont dotés de caméras peuvent donner en temps réel le nombre de manifestants et en fonction des données, le commandement mobilisera l'effectif et les moyens nécessaires pour gérer la situation». Il poursuit : « On économisera l'effort de nos éléments et les moyens à mobiliser pour d'autres interventions, notamment dans la lutte contre le banditisme et la criminalité».

Le contrôleur de police, Djamel Younsi, a également expliqué que les caméras installées dans les hélicos sont capables de filmer, de jour comme de nuit, les plaques d'immatriculation des véhicules. «Ce qui permettra à nos services de poursuivre des véhicules suspects», a-t-il indiqué. Notre interlocuteur a affirmé qu'un réseau spécialisé dans le vol de sable dans la wilaya de Boumerdès a été arrêté, « suite aux informations fournies par nos services, après avoir filmé lors de nos missions les camions qui transportaient le sable ».