Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

BECHAR: Les barrages envasés posent problème

par Hadj Fenadaoui

Les dernières pluies torrentielles qui se sont abattues dans la wilaya de Bechar et ses environs étaient à l'origine des crues de plusieurs oueds dans cette région, ceux alimentant le barrage Djorf torba, principale source d'alimentation en eau potable de plusieurs communes et daïras. Ce barrage selon des sources proches de la direction de wilaya de l'hydraulique avait dépassé son niveau de remplissage, soit 360 millions de mètre cube d'eau. Cette ouvrage édifié en 1965, n'avait jamais connu de travaux de confortement et de consolidation, ni de curage, afin qu'il puisse contenir le volume d'eau réel de ses capacités. Aussi, sur un autre volet, ces dernières intempéries ont causé un certain nombre de dégâts matériels au niveau des digues et ponts, notamment dans la vallée de la Saoura, où la route menant à la daïra d'Igli et celle conduisant à la wilaya d'Adrar était coupées pendant une semaine isolant alors la région du reste de la wilaya. L'urgence des travaux de rénovations de ces ouvrages d'art s'impose donc, afin de sortir ces localités de leur abandon et garantir une fluidité de la circulation automobile. Ainsi, la visite de travail et d'inspection entamait hier par Mr Hocine Nassib ministre de l'hydraulique et des ressources en eau, à Bechar ; avait permis à ce dernier de s'enquérir sur place de la situation de son secteur, ainsi que sur les divers dommages occasionnés par les dernières intempéries à travers les différentes localités concernées, notamment la daïra d'Igli où il a inspecté les deux ponts qui se sont effondrés à la suite de la forte crue du oued- Saoura. Le membre du gouvernement s'est rendu ensuite dans la daïra de Taghit ou il a visité la station d'épuration des eaux usées, avant d'aller dans la daïra de Kenadsa, ou il a inspecté le barrage Djorf-Torba, dont le niveau de remplissage s'est presque doublé et contient actuellement quelque 600 millions de mètres cubes d'eau selon des responsables techniques. A l'issue de cette visite, le ministre de l'hydraulique a animé un point de presse, au cours duquel, il a fait part de sa satisfaction quant aux importantes crues qui ont rempli le barrage Djorf torba principale source d'approvisionnement en eau potable de la ville de Bechar et les communes environnantes, notamment Kenadsa et Abadla. Cet apport appréciable avait mis fin au spectre de la sécheresse dans cette région, avait souligné. Répondant à une question d'un confrère, l'hôte de la wilaya de Bechar dira : heureusement qu'une subvention a été dégagée l'année passé pour des travaux de consolidation de Oued-Bechar, lesquels travaux ont été effectués à temps et ont sauvé la population de cette ville d'une vrai inondation. Continuant toujours dans ce même ordre d'idée, le membre du gouvernement dira que « des travaux seront engagés pour faire face aux dégâts occasionnés par les inondations récentes aux ouvrages d'art et autres digue », en rappelant aussi son engagement de lancer trois nouveaux barrages en étude pour les daïra de Mougheul, Igli et Beni-ounif. S'agissant du chef lieu de wilaya, le même orateur avait fait état de la réalisation d'un autre forage en plus des trois existants déjà, afin de permettre une diversification des sources d'approvisionnement en eau potable. Ainsi la population sera alimentée en eau à près de 70% avant la période estivale. Enfin le ministre de l'hydraulique a tenu aussi à faire d'une nouvelle station d'épuration des eaux usées à Bechar, qui seront destinées à l'irrigation des champs agricole. Par ailleurs, il est à noter que les discussions et commentaires au sein de la population vont bon train à propos du gaspillage de l'eau, des suites des travaux de rénovation du réseau domestique d'AEP, au niveau de plusieurs quartiers de la ville, et particulièrement à Debdaba, cette opération de réhabilitation « catastrophe » comme aiment bien la désigner les habitants des quartiers touchés, qui n'hésitent pas à montrer du doigt l'entreprise en charge des travaux de réalisation, jugée incapable de faire un travail convenable, sans causer des dégâts.