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Es-Sénia : Saisie de plus de 13 tonnes de cuivre

par K. Assia

Un vrai coup de filet vient d'être opéré par les éléments du Groupement de la gendarmerie d'Oran avec la saisie, cette semaine, d'une importante quantité de cuivre, soit plus de 13 tonnes. C'est à la suite d'informations que les gendarmes ont ouvert une enquête. Celle-ci a permis d'intercepter, dans un premier temps, un véhicule de type Mazda à bord duquel les gendarmes ont découvert une quantité de 10 quintaux de cuivre. Poursuivant leurs recherches, les enquêteurs sont parvenus, après l'interrogatoire du propriétaire de la Mazda, à découvrir l'endroit où était dissimulé le cuivre. C'est dans une ferme sise dans la localité d'Es-Sénia que les gendarmes ont découvert une autre quantité enfouie dans un trou que le mis en cause avait percé en vue de stocker le cuivre volé. Au total, ce sont plus de 132 quintaux de cuivre volés et destinés à alimenter le marché de la contrebande que les gendarmes ont pu récupérer. Cette prise record souligne désormais la lutte sans merci enclenchée par les services de sécurité contre les contrebandiers. Le mis en cause a été arrêté et présenté aux juridictions compétentes. Ce trafic auxquels s'adonnent de nombreux contrebandiers continue à porter préjudice à l'économie nationale. Plusieurs appels de vigilance sont donc lancés à l'attention des citoyens. Les membres de ces réseaux spécialisés dans le trafic du cuivre recourent à tous les moyens pour déloger les câbles de leurs chambres souterraines, un trafic juteux qui alimente plusieurs régions frontalières, selon des sources sécuritaires. Les câbles sont souvent délogés de leurs canalisations malgré le bétonnage des chambres pour extraire le cuivre et le revendre par la suite. Comparativement aux années précédentes, la contrebande du cuivre et son acheminement à partir de l'Algérie vers le Maroc est en augmentation inquiétante. Selon l'enquête des services de sécurité, le cuivre algérien volé est souvent acheminé vers les frontières marocaines où il est vendu à raison de 400 DA le kg, alors que chez le voisin marocain, il est cédé à 600 DA le kg. Les acheteurs l'utilisent souvent dans l'artisanat.