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Industrie automobile ; La première Symbol «algérienne» sortira le 10 novembre

par Yazid Alilat

La première Renault fabriquée en Algérie, une Symbol new look, devra sortir le 10 novembre prochain des ateliers de l'usine de Oued Tlélat, dans la wilaya d'Oran. C'est ce qu'a annoncé hier sur les ondes de la radio nationale le ministre de l'Industrie et des Mines Abdeslam Bouchouareb. L'inauguration de cette usine est prévue le 10 novembre prochain, a affirmé le ministre, précisant que, par rapport au calendrier, ?'on est même en avance''. La décision a été prise par les deux parties pour que l'inauguration ait lieu le 10 novembre en marge de la réunion du haut comité algéro-français, a-t-il encore ajouté. Début septembre, une source proche de la direction générale du constructeur français, avait annoncé la date du 20 novembre pour l'inauguration de cette usine et la sortie d'usine du premier véhicule Renault produit en Algérie. Le P-DG de Renault, Carlos Ghosn, devrait assister à cette cérémonie officielle. ?'L'inauguration de l'usine de Oued Tlélat est prévue pour le 20 novembre prochain'', avait par ailleurs souligné dans une déclaration à un quotidien économique français le P-DG de Renaut-Algérie Production, Bernard Sonilhac. ?'Nous sommes très bien avancés, que ce soit en matière de construction des bâtiments ou de préparation des dispositifs liés aux processus de fabrication de voitures made in Algérie, dont la première sortira le 20 novembre prochain'', avait-il déclaré en marge de l'inauguration d'un atelier de formation dans l'industrie automobile au centre de formation professionnelle (CFPA) de Oued Tlélat en juin dernier.

Par ailleurs, le ministre de l'Industrie a rappelé le grand projet de regroupement des grandes entreprises publiques au sein de groupes d'entreprises par filières. Car, a-t-il dit, ?'les EPE sont dans un état de déstructuration très avancé''. Il y a un projet de restructuration de ces entreprises avec un budget de 320 milliards de dinars, a expliqué M. Bouchouareb qui a ajouté qu'il faut revoir le fonctionnement des SGP, qui ?'ne sont pas adaptées pour porter de grands projets de développement'', d'où l'idée de la filialisation. Il en veut pour preuve que seuls 10% des EPE arrivent à dégager annuellement 2 milliards de dinars de chiffre d'affaires, ?'ce qui veut dire qu'on a affaire à de petites PME'', souligne le ministre qui a annoncé dans ce registre qu'il y aura ?'des fusions-absorption''. Quant à la règle des 51/49 %, ?'elle sera maintenue, et même renforcée et élargie'', a par ailleurs rappelé M. Bouchouareb qui a annoncé qu'elle sera étendue au secteur commercial. Selon lui, ?' il y a des segments qui opèrent de manière anarchique sur le commerce, comme les marchés de gros. Le 51/49 sera élargi à ces activités'', a-t-il dit. ?'L'élargissement de cette règle est rendu nécessaire par le besoin de venir en aide aux secteurs fragilisés, voire effondrés par la concurrence des produits importés comme celui de la manufacture», a-t-il relevé. Pour les investissements et la création d'entreprises, Abdeslam Bouchouareb a rappelé que les documents nécessaires ont été ramenés de 84 à 10 et qu'une entreprise privée peut être aujourd'hui créée en 25 jours. ?'Plusieurs autres actions ont été engagées à l'effet d'alléger les procédures, de réduire les délais et de diminuer les coûts liés à l'acte d'investir'', a-t-il ajouté. Concernant le secteur des mines, un département qu'il a hérité du ministère de l'Energie, il a indiqué que le chiffre d'affaires du secteur s'est établi à 20 milliards de dinars en 2013 et qu'il sera doublé d'ici deux ans pour atteindre 40 milliards de DA grâce aux différents plans de développement lancés par le gouvernement. «Avec les plans de développement lancés ces derniers mois et ceux qui vont se mettre en place d'ici à la fin de l'année en cours, on compte atteindre un chiffre d'affaires de 40 milliards de DA pour le secteur des mines, soit le double de ce qui a été réalisé par le passé», a précisé M. Bouchouareb. Enfin, il a annoncé l'intérêt d'investisseurs étrangers, dont des Américains, Français, Italiens et Britanniques pour le marché algérien.