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SAÏDA: L'oued de tous les dangers à réhabiliter

par Tahar Diab

C'est en compagnie du président de l'APW, des directeurs de l'Hydraulique et de l'Emploi et du président de l'APC de Saïda que monsieur Saïd Meziane s'est rendu à l'extrémité nord de la cité Zitoune sur le site de l'entreprise chinoise Shaolin chargée des travaux de réaménagement de l'oued Saïda et de l'aménagement de ses berges.

Très encaissée dans sa partie qui traverse la ville, la rivière qui coule dans un lit de 10 m en moyenne subira un habillage en béton en lieu et place des murs de pierres d'une hauteur moyenne de 6 m. L'entreprise précitée, chargée des zones 1, 2 et 3, réalisera 2 358 mètres pour un montant de 1326 625 443.00 DA. Elle accompagnera l'EPTRS de Chlef qui s'est vue confier l'intervention sur 1 894 mètres dans les zones 5 et 6 pour un montant de 1.096.136 .531,10DA dans un délai fixé à 20 mois comme pour la première société. Une troisième entreprise, locale celle-là, est chargée d'une opération de gabionnage à dessein de la correction torrentielle sur le site touristique du Vieux-Saïda.

Le projet, s'étalant sur une distance de plus de 2 x 4 km, dispose d'une enveloppe globale de 5 milliards de dinars où il faudra inclure un marché encore infructueux relatif à la zone 4 sur une distance de 2 156 mètres.

Dans un autre volet, le wali a rappelé les services concernés pour accélérer les travaux d'assainissement de la partie basse ainsi que la surélévation du mur de soutènement à l'entrée sud de la cité Daoudi-Moussa. Les riverains ont toujours en mémoire les grosses intempéries qui ont causé l'affaissement du pont principal de la cité Commandant-Mejdoub ainsi que l'isolement temporaire de la grande cité Boukhors dont le pont, très bas, sera incessamment remplacé par un ouvrage d'art répondant aux normes. Très attendu depuis longtemps, le projet a été très bien accueilli par les habitants de Commandant-Mejdoub, Sidi Gacem, Daoudi-Moussa, Sidi M'Hamed Lafhel et Boukhors, sur la rive gauche, ainsi que le vieux quartier de Sidi Gacem, le lotissement Belksier et la cité Zitoune sur la rive droite dont les proches riverains se sentaient le plus en danger car l'urbanisme n'a pas fait respecter les servitudes réglementaires en pareille situation. C'est ainsi que les représentants des riverains étaient au rendez-vous de cette visite et se sont rapprochés du wali qui les a confortés en portant à leur connaissance que cet ouvrage sera muni de balustrades de protection, de 4 passerelles piétonnes, de surfaces de détente (verdure, bancs..) d'aires de jeux, de boulodromes, de pistes cyclables ; qu'il a interpellé l'APC pour injecter des petits commerces tels que kiosques et buvettes. Toutes ces réalisations additionnelles feront de ces lieux de détente et de loisirs un véritable parcours touristique profitable à toute la ville et dont bénéficieront plus amplement tous les riverains que le wali appelle à une sensibilisation quant à la préservation de cet acquis environnemental.

Par ailleurs, et pour une meilleure information sur les efforts de l'Etat pour garantir le mieux-être des gens, le wali annonce une nouvelle réorganisation du mouvement associatif, qui s'impose d'ores et déjà, à l'effet d'asseoir pragmatiquement une représentativité réelle et surtout dynamique capable de rapprocher le citoyen de l'administration qui demeure à son écoute pour les droits et devoirs de tous.

Clôturant sa visite par des prises de photos-souvenirs avec les cadres, les ouvriers chinois et les riverains, le wali, à son retour, a marqué une halte auprès des habitants du lotissement de la cité Zitoune qui réclament le bitumage d'une voie d'accès et qui n'ont pas manqué d'éloges à son égard, un homme pieux allant même jusqu'à « prédire que pour la première fois le gouvernement leur a affecté un wali qui saura redresser réellement la situation de cette wilaya retardataire qui a perdu jusqu'au sens de son nom? ».

Enfin, il est à préciser que la présence du directeur de l'Emploi était liée aux préoccupations du wali de faire décrocher au secteur une convention avec l'entreprise étrangère qui s'engage à embaucher 65% de manœuvres locaux par rapport à l'effectif d'encadrement de la société.