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Les accidents de la route en hausse

par A. Mallem

Pour le compte des dix premiers mois de l'année 2O13, les unités du groupement territorial de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Constantine ont enregistré une légère augmentation du nombre des accidents de la circulation par rapport aux chiffres comptabilisés en 2O12 dans la même période de l'année. C'est le bilan qui a été communiqué, hier, à la radio régionale par le chef du groupement territorial de la Gendarmerie nationale de la wilaya et qui indique, dans le détail, que 637 accidents se sont produits durant la période indiquée, dont 74 accidents mortels ayant causé la mort de 91 personnes et des blessures plus ou moins graves à 1.223 autres, 519 accidents corporels et 54 accidents matériels. Soit, a précisé l'officier de la GN, deux accidents ou 0,31% de plus qu'en 2O12. Abordant la question des points noirs de la circulation recensés à travers la wilaya, le commandant du groupement territorial a mis en tête des axes meurtriers la RN 79, dans la commune de Aïn Abid, et la RN 3 au niveau des virages d'El-Kantour, dans la commune de Zighoud-Youcef, ceux de Békira, dans la commune de Hamma-Bouziane, au PK 76,5, cité Bousbaa Moussa au PK 86,5 de Béni Mestina à Didouche-Mourad. Dans le tronçon de l'autoroute qui traverse la wilaya, l'officier de la GN a cité deux points noirs, le premier au niveau du pont de Chettaba et le second sur les hauteurs de Zouaghi, où se produisent souvent des accidents importants. Ces points noirs sont constamment surveillés par les appareils radars et l'on vient de constater dernièrement un recul du nombre des accidents sur ces axes, indiquera-t-il.

Ce bilan a été donné par le commandant de la GN au cours des débats organisés avec la participation des auditeurs sur le plateau de l'émission radiophonique bimensuelle «De visu». Au cours de ce débat, les intervenants, qui se sont exprimés au moyen du téléphone, ont largement commenté les chiffres avancés par la Gendarmerie nationale et se sont particulièrement arrêtés sur l'inefficacité des campagnes de sensibilisation quasi permanentes qui sont menées dans le but de prévenir ou de diminuer le nombre des accidents. Et dans ce sillage, ils se sont demandé si les Algériens sont si insouciants au point de se montrer insensibles à ces campagnes, et beaucoup ont évoqué le manque de culture de la circulation chez les automobilistes comme chez les piétons. «C'est également une question de psychologie, a estimé un auditeur: quand il est seul au volant, l'Algérien se montre calme, pondéré et vigilant, mais lorsqu'il a des passagers avec lui, il laisse de côté toutes ces qualités et les précautions d'usage en se montrant entêté sur les questions de priorité, à l'image des conducteurs de bus de transport urbain qui se livrent à des courses effrénées dans la descente de la Bum, sur le boulevard de l'Est, afin d'arriver le premier pour prendre les clients dans les stations», a enchaîné un second auditeur. Et à d'autres de mettre à l'index l'état des routes intra et extra-muros qui souffrent énormément de manque d'entretien périodique, de déplorer le manque de professionnalisme des autos-écoles dans la formation des candidats au permis de conduire en leur inculquant le respect vital du code de la route, etc. Et de demander aux services de sécurité la mise en place de mesures draconiennes et dissuasives pour diminuer le nombre des accidents mortels.