
La coronographie (radiologie des artères coronaires) est, désormais, accessible
pour les patients, assurés et non assurés, souffrant d'anomalies de circulation
sanguine dans les coronaires du cœur dues généralement à un obstacle, a révélé,
hier, le chargé de la communication du Centre hospitalo-universitaire d'Oran.
«Le service de cardiologie de notre établissement hospitalier prend en charge,
depuis mars dernier, les patients assurés ou non assurés. Cet examen, qui coûte
plus de 30.000 dinars dans les cliniques privées, est effectué gratuitement
dans ce service. Au total 130 patients ont bénéficié de cet examen médical, ces
6 derniers mois», se félicite notre interlocuteur.
Cette technique est, également, utilisée pour intervenir sur le vaisseau
en le dilatant, si besoin (angioplastie). Elle est indiquée quand on suspecte
un infarctus du myocarde ou un angor (angine de poitrine), c'est-à-dire en cas
de : douleur persistante de la cage thoracique, malaises atypiques chez un
sujet ayant des facteurs de risque (plus de 50 ans, diabétique, taux élevé de
cholestérol, hypertendu?), électrocardiogramme anormal ou anomalies
biologiques, comme l'élévation des enzymes cardiaques sur la prise de sang.
Cette technique utilise les rayons X et un produit de contraste, à base d'iode.
Son principe consiste à rendre visibles (opacifier) les artères coronaires qui
irriguent le cœur. Un cathéter est introduit dans le vaisseau pour injecter le
produit de contraste qui se mélange au sang : le système vasculaire devient
visible sur les clichés radiologiques grâce aux propriétés radio-opaques de l'iode.
Cet examen est pratiqué par un cardiologue dans des conditions stériles et sous
anesthésie locale. Le cardiologue commence par désinfecter la peau puis réalise
l'anesthésie locale. Quand la zone est endormie, il introduit un cathéter dans
une artère du pli de l'aine ou du bras. Il fait cheminer ce cathéter jusqu'à
l'origine des artères coronaires en remontant dans l'aorte ; l'examen se passe
sous contrôle visuel sur un écran. Une fois en place, le produit de contraste
est injecté et plusieurs clichés sont réalisés afin de visualiser le réseau
vasculaire. Si un obstacle est mis en évidence, une angioplastie peut être
pratiquée : elle consiste à dilater le vaisseau rétréci à l'aide d'un petit
ballonnet. L'examen dure de 30 minutes à une heure environ. Après l'examen, le
cathéter est ôté et le vaisseau est comprimé pour éviter tout saignement.